Les institutions culturelles alsaciennes rédigent une lettre pour sauver Fip Strasbourg

undefined 6 novembre 2017 undefined 12h03

Camille Deutschmann

L'affaire traîne depuis plusieurs mois : la direction parisienne de Fip souhaite, dans le cadre d'une restructuration, ne garder qu'une animatrice par site, y compris à Strasbourg où cinq animatrices officient et ne seront, a priori, pas remplacées à la fin de leur CDD.


Elle est surnommée la "pépite" de Radio France. Fip, c'est la radio à la programmation éclectique, pointue, qui fait du bien au milieu du brouhaha trop souvent proposé sur les autres fréquences. Mais, petit rappel : les trois derniers studios de Fip en province (qui se trouvent à Bordeaux, Nantes et Strasbourg) sont menacés de disparaître dans les prochains mois.

La dernière action contre la fermeture de Fip Strasbourg, c'est cette missive rédigée et signée par pas moins de 23 personnalités et institutions culturelles alsaciennes. Parmi elles, Thierry Danet, directeur de la Laiterie-Artefact, Stanislas Nordey, directeur du TNS, ou encore Barbara Engelhardt, directrice du Maillon. Dans la lettre, on peut lire :

"Comment ne pas craindre que cet éloignement des antennes nationales publiques de la réalité des auditeurs, lecteurs et téléspectateurs ne nourrisse pas le fantasme d’une culture nationale créée par et pour des élites et qui, de fait, en vient à exclure, opposer et niveler. Tout le contraire de sa mission première et tout ce que nous nous acharnons à combattre chacune et chacun dans nos lieux. [...]

L’Alsace est l’une des régions qui compte à la fois le plus de médias locaux et de scènes vivantes aux taux de fréquentation très élevés. Fip Strasbourg fait pleinement partie de ce cercle vertueux alsacien. Sa disparition le fragiliserait de façon évidente et immédiate."

À Strasbourg comme à Nantes et Bordeaux, on ne compte pas se laisser faire. Au début du mois d'octobre dernier, une soirée de soutien avait été organisée au TNS. Une pétition avait également circulé pour sauver les trois dernières antennes régionales et a recueilli plus de 40 000 signatures. 

Pour rappel, la direction parisienne de Fip souhaite restructurer son organisation et ne garder qu'une animatrice par antenne de province dans les temps à venir. Celles-ci s'occuperaient des agendas et du site Internet. À Strasbourg, Fip compte actuellement cinq animatrices, qui sont donc concernées par cette décision. Écoutez la réaction d'Agnès Sternjakob, animatrice à Fip Strasbourg, dans la vidéo ci-dessous.

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