rue-martyrs-paris-litsai-shutterstock

5 histoires insolites que vous ne connaissiez pas sur la rue des Martyrs

undefined undefined 3 octobre 2025 undefined 18h00

Maria Sumalla

Située entre le 9e et le 18e, la rue des Martyrs est aujourd’hui l’une des rues commerçantes les plus prisées de Paris. Mais connaissez-vous réellement son histoire ? On vous invite aujourd’hui à parcourir la voie de bout en bout, et à remonter le temps, à la découverte de ses secrets bien gardés. Suivez-nous.


1. Du spiritisme à la maison close

On commence notre parcours à travers l’histoire de la rue des Martyrs au numéro 8. Dès 1858, l’immeuble a accueilli un des pères du spiritisme, Allan Kardec. Il y tiendra séances, réunions, conférences… Bref, tout ce qu’il y faut pour convoquer l’au-delà. Quelques siècles plus tard, toujours dans la même bâtisse : exit les morts et place à la maison close hygiène et massage de Miss Ariane. Très prisée par le beau monde, elle y accueille des sénateurs tels que Antonin Dubost, qui y casse sa pipe en 1921. Ironique non ?


2. Des fresques classées monument historique

Au numéro 10, on retrouve deux fresques publicitaires. On pourrait croire qu’elles sont là depuis qu’elles ont été peintes au début du XIXe siècle, mais non. Elles ont été redécouvertes en 2012 ! Le petit plus ? Ce sont les deux seules réclames classées monument historique en France. Rien que ça.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Eric Darvoy (@pixdar)


3. La naissance de la légende du catch français 

Dans les années 60, il y avait au numéro 22 de la rue des Martyrs un club de catch où s'entraînait un autre monument français, André The Giant. Avec ces 2m18 et 245 kilos, il est le seul Frenchie à dominer la discipline dans les années 80. Et il a été même vu à l’écran dans la série américaine des années 70 : L’Homme qui valait trois milliards


4. L’art et la musique au coeur de l’histoire

Au numéro 23, le célèbre peintre Théodore Géricault – qui a notamment peint le très connu tableau Le Radeau de la Méduse – installe son tout premier atelier en 1812. Malheureusement, quelques années plus tard, il tombe de cheval dans cette même rue, se brise le dos, et meurt à 32 ans. Quelques numéros plus loin, au 40, un autre génie a parcouru la rue des Martyrs. Le grand Maurice Ravel, maestro du Boléro, qui y passe sa jeunesse de 1875 à 1880.


5. Les cabarets et Paris, une grande histoire d’amour

On termine le périple au numéro 75, devant le cabaret Madame Arthur, ex Divan du Monde, mais surtout ex Divan japonais. Comme son nom l’indique, ce lieu renfermait jadis un cabaret japonisant un peu fou, avec lanternes, panneaux de soie, bambous et tutti quanti,  rendu célèbre notamment par une affiche très populaire de Toulouse-Lautrec