La Galice, c’est un peu la Bretagne de l’Espagne. Ici, pas de sangria ou de flamenco sous le soleil. On y vient pour manger de bons produits de la mer et se régaler. Ni une ni deux, j’embarque pour l’extrême ouest espagnol avec la meilleure compagnie low-cost sur le marché, Transavia. Avec deux vols proposés par semaine (les vendredis et les dimanches), on s’envole vers cette région gourmande depuis Paris-Orly à partir de 34€. En bref, le plan idéal pour un week-end 100% culinaire. À peine le temps d’ouvrir un bouquin et de prendre une petite collation (mention spéciale pour la pizza pocket), nous voilà dans la capitale régionale, Saint-Jacques-de-Compostelle.
Saint-Jacques-de-Compostelle, un pèlerinage culinaire
Fraîchement arrivés à Saint-Jacques-de-Compostelle, capitale régionale de la Galice, les bonnes odeurs affluent dans les rues animées remplies de bars et restaurants. Dans cette ville historique et universitaire, les étudiants se mêlent aux pélerins qui arrivent de leur long périple. On quitte notre confortable chambre du NH Collection et on part à la découverte des lieux. Sur la place principale, la Praza de Obradoiro, la cornemuse galicienne résonne et on s’émerveille devant la gigantesque cathédrale qui domine la ville.

Puis on passe aux choses sérieuses : direction les Halles du marché, sur la Praza de Abastos, l’endroit idéal pour trouver du poisson bien frais. Huîtres, pétoncles, mules, morue, chorizo, queso de tetilla, chicharrón… Sur place, le restaurant Mariscomania prépare tout ce que l’on veut avec nos achats du marché pour 6€. Un ultra bon plan et une expérience géniale. Autre option face au marché : le restaurant Abastos. Une taverne comme on n'en voit plus avec une cuisine de grand-mère de qualité. Le chef Nadal Alende nous prépare coques et coûteaux pour l’apéritif, maquereau, bar et melba pour les entrées, puis des palourdes à la marinera avec la bonne recette des mamans galiciennes ou le bon Pulpo a la Gallega… Le tout avec les arrivages du marché. Un délice !


Le passage obligatoire ? Sans nul doute le Parador des Rois-Catholiques, installé dans une bâtisse historique qui autrefois abritait un hôpital. Aujourd’hui devenu un hôtel-restaurant, on peut s’y attabler dans une grande salle, l’ancienne morgue du lieu. Rien de glauque pour autant, on retrouve maintenant un très bel espace en pierres avec pianiste en prime pour une ambiance chaleureuse. On y mange l’incontournable coquille Saint-Jacques à la galicienne, gratinée avec de la chapelure, de la compotée d’oignons et du vin blanc.
Si au contraire on cherche une adresse un peu moins classique, on jette son dévolu sur le restaurant Casa Marcelo. Décoration pop et colorée avec une grande cuisine ouverte qui domine le lieu. Go ! Au menu ? Soupe crémeuse de champignons, ceviche de morue, sashimi de Saint-Jacques (évidemment), calamars à la crème d’anchois… La carte change régulièrement, mais une chose est sûre, le poisson domine !

Finistère espagnol, la Côte de la Mort
Le poisson domine et ça n’a rien d’étonnant, puisque la Galice est embrassée par la mer. Avec 1300 kilomètres de côtes, ça en fait de bons produits ! Et au beau milieu de cette côte rocheuse, impossible de rater le Cap Finistère, sur la Côte de la Mort. L’étape finale des pélerins, mais surtout, une étape culinaire incroyable. Pour nous, le restaurant O Fragon se place directement dans le haut du panier. Avec une vue imprenable sur la plage du Finistère, on régale nos papilles avec des produits de Galice, bio et préparés avec amour. Bouillon galicien aux saveurs maritimes, pain artisanal à tremper dans une huile de homard, ostra rizada (huître frisée), chipirrón (calamar) grillé avec une petite crème à base d’encre, rouget et son jus de camarrón (petite crevette)... Le régal.

À quelques kilomètres, dans le village de Muxia, on retrouve un petit havre de paix. Le Parador Costa de la Morte nous dévoile un hôtel-spa-restaurant hyper moderne et une bulle de bien-être sans pareil. De grandes baies vitrées nous laissent admirer la côte galicienne, avec sa lumière si particulière : c’est le moment de relâcher la pression.
Notre dernière pépite de la Côte de la Mort se trouve dans le village de Muros. Ici, on trouve un hôtel construit de toutes pièces dans un ancien phare, le Faro de Lariño. Une dizaine de chambres dans un cadre ultra intimiste. Notre coup de cœur ? Les chambres face à la mer pour une déconnexion totale !
Rias Baixas et villages de pêcheurs
Pour les Espagnols, la Galice est synonyme de poisson, fruits de mer et de Rias Baixas, au sud de la région, la vraie station balnéaire des autochtones. Ici, la tradition de la pêche à pied règne encore. Les coques et les palourdes sont ramassées sur les bancs de sable, tandis que les moules et les huîtres sont pêchées grâce aux parcs flottants que l’on voit un peu au loin dans la mer. La tradition perdure, et c’est ce qui fait tout le charme de la région. Dans le village de Combarro, des petites maisons de pêcheurs sont encore un attrait touristique. Un pied dans la terre et un pied dans la mer : c’est tout bonnement magnifique.

La perle rare du coin ? Le restaurant Yayo Daporta, au cœur du village de Cambados. Avec une étoile Michelin au compteur, une chose est sûre, on en a pour son argent. Le menu dégustation est sensationnel : croustillant d’algues avec cabillaud et sardine fumée, coques cuisinées à la tomate et au basilic, maquereau grillé sur son lit de pâté d’algues et pain de millet, Burela Bonito rôti avec spaghetti marins et bouillon dashi à la bonite, goyave du brésil sous toutes ses formes… Une expérience culinaire sans pareil. On y va les yeux fermés.

Côté terre, la Route des Camélias
Côté mer, on est bien servis. Mais côté terre aussi ! Vous connaissez les fameux Pimientos al Padron ? Ça tombe bien, la Galice abrite le village de Padron, l’origine même de ces tapas incontournables !
Autour de Saint-Jacques-de-Compostelle, de nombreux vieux manoirs, plus beaux les uns que les autres, sont ouverts aux visiteurs. Pour nous, la vraie pépite, c’était le Pazo de Rubianes, au cœur de la Route des Camélias. On visite son jardin qui regorge d’espèces et de variétés végétales incroyables. Eucalyptus, magnolias, mimosa, chênes, châtaigniers, camélias… Voilà le vrai patrimoine botanique de la région.

L’occasion aussi de découvrir le bon vin de Galice ! Ici, la tradition veut que les vignes soient surélevées, pour donner une double utilité à la terre. Et c’est ce qui fait la particularité du paysage galicien, et ce, jusqu’au Portugal. Niveau vins, on retrouve principalement l’Alabariño et le Rias Baixas, des pépites à mettre sur la table pour toute occasion. Notre coup de cœur ? L’Albariño de l’as camelias, du domaine de Rubianes, avec des notes de fruits et une couleur légèrement verte qui en font sa spécificité. Un beau cadeau à mettre dans sa valise pour faire perdurer le voyage de retour à la maison.
Embarquez pour Saint-Jacques-de-Compostelle avec Transavia !
2 vols par semaine : les vendredis et dimanches, puis à partir de fin mars 2023, les jeudis et dimanches.
À partir de 34 euros TTC l'aller simple.
