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Un quart des femmes victimes d'emprise économique selon une étude choc

undefined undefined 30 novembre 2025 undefined 13h00

Jérémy Pennors

Un sondage qui fait froid dans le dos. Selon une étude Ifop réalisée pour la Fédération nationale Solidarité Femmes et le Crédit Mutuel, 24 % des femmes ont déjà subi des violences économiques dans leur couple. Ce chiffre, déjà alarmant, grimpe même à 37 % chez les 18-35 ans. Détournement d’argent dédié aux dépenses du foyer, contrôle des comptes ou impossibilité de gérer soi-même ses ressources : ces gestes du quotidien créent une emprise bien réelle.

L’enquête révèle ainsi que 12 % des femmes ont subi un contrôle direct de leurs finances et que 28 % des femmes en couple ne disposent pas d’un compte personnel, une proportion en hausse par rapport à 2024. Autant de situations qui fragilisent leur autonomie financière.


Des conséquences qui plongent dans la précarité

Ces violences ont un impact direct sur la vie des femmes. Plus d’une victime sur deux déclare avoir eu du mal à couvrir ses besoins essentiels. Certaines se retrouvent donc mécaniquement en situation de surendettement ou d’interdiction bancaire.

De nombreux experts rappellent ainsi que la question du départ d’un conjoint violent est fortement liée aux moyens financiers : sans ressources personnelles, partir devient presque impossible. Près de la moitié des femmes interrogées disent qu’elles ne pourraient pas assumer seules un logement en cas de séparation.


Mieux connaître ses droits et renforcer son autonomie

Pour lutter contre cette forme d’emprise, plusieurs spécialistes encouragent la connaissance des mécanismes financiers du quotidien : épargne, impôts, investissements, gestion des comptes. Comprendre comment fonctionnent ces outils permet d’anticiper une éventuelle séparation et de préparer un filet de sécurité.

Une épargne de précaution, même constituée petit à petit, est recommandée pour faire face aux imprévus. Les experts soulignent également l’importance de mieux informer les femmes sur les aides sociales, encore trop méconnues, qui peuvent soutenir les familles monoparentales ou aider à retrouver une autonomie financière.