Un service médical uniquement dédié aux femmes ouvre dans le 8e

undefined 16 février 2022 undefined 16h52

Bérénice H

Le quartier est très chic. L’église Saint-Augustin,qui vient à peine d'être rénovée, baigne dans une jolie lumière hivernale. De beaux hôtels affichent fièrement leurs 4 étoiles sur leurs devantures. Et, à l’angle de l’avenue Césaire Caire et de la Place Henri Bergson, se trouve le centre médical Cosem Miromesnil. C’est dans ce décor typiquement haussmannien que va s’installer un service de soins spécialement dédié aux femmes. Oui, l’emplacement nous a aussi un peu étonné.

Au centre Cosem, il y a tout le temps du monde. La très distinguée mamie du 8e côtoie le sans-abri qui vient soigner sa rage de dent. Le centre accueille plus de 2 500 patients chaque jour, toutes spécialités confondues. C’est une référence à Paris. Cette association de santé, créée en 1945, regroupe aujourd’hui 7 centres de santé partout dans la capitale. Les centres respectent les tarifs conventionnés (secteur 1) et pratiquent le tiers payant. Le Cosem a pour vocation de favoriser l’accès aux soins pour tous.

Un nouveau « Pôle de la femme »

Le 21 mars signera l’ouverture d’une nouvelle section dédiée aux pathologies féminines. Des experts offriront la meilleure prise en charge médicale possible à tous les âges de leur vie. Tous les services nécessaires seront déployés : cinq gynécologues, deux sages-femmes, un oncologue, un psychologue, un plateau d’imagerie médicale, le laboratoire à quelques mètres de couloir, 10 cabinets de consultation dédiés et un partenariat régulier déjà bien rodé avec des services hospitaliers spécialisés. L’ouverture de ce pôle répond à une évidence : la nécessité de raccourcir les délais de prise en charge de pathologies spécifiques, pour lesquelles chaque jour gagné pèse dans la balance des chances de guérison.

L’endométriose comme priorité 

On vise entre autres l’endométriose, maladie mise en avant très récemment par les discours d’Emmanuel Macron. Pourtant,1 femme sur 10 est touchée par cette maladie, soit autant que le nombre d’hommes atteints d’un cancer de la prostate. Mais pour être comptabilisée, il faut être diagnostiquée. Le diagnostic met en moyenne 7 ans à tomber. Alors, le nouveau pôle du Cosem décide de prendre ce problème de société à-bras-le-corps. Dans des propos recueillis par Le Parisien le président du Cosem affirme que « réduire le temps de prise en charge est fondamental. Nous ne pratiquons naturellement pas de chirurgie de l’endométriose, ni d’insémination, mais nous faisons en sorte de construire un parcours adapté avec l’hôpital. » C'est tout ce qu'on attendait.