L’utilisation des réseaux sociaux pourrait bientôt totalement changer. Mardi 18 novembre 2025, une proposition de loi visant à interdire les réseaux sociaux aux personnes de moins de 15 ans, ainsi qu’à mettre en place un couvre-feu numérique aux 15-18 ans, a été déposée. Porté par la députée Laura Miller, le texte s’appuie sur les résultats de la commission d’enquête parlementaire qui avait notamment analysé les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
Interdiction des réseaux sociaux et des portables... Plusieurs mesures demandées par la proposition de loi
Concrètement, qu’est-ce que cela changerait si cette proposition de loi était définitivement adoptée ? Dans un premier temps, elle demande « l’interdiction d’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans et la suspension des comptes déjà existants de mineurs de moins de 15 ans ». Cela concerne notamment TikTok, Instagram, Snapchat et Facebook. Les applications de messagerie instantanée comme WhatsApp n’entrent pas en compte.
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La proposition de loi inclut également l’interdiction des portables dans les lycées — une mesure qui est déjà en place dans les collèges français. À cela s’ajoute un couvre-feu numérique, imposé au jeunes âges de 15 à 18 ans. Cela signifie qu’ils n’auraient pas accès aux réseaux sociaux entre 22h et 8h du matin.
Dénoncer la violence des réseaux sociaux
L’objectif de telles mesures est de préserver les enfants exposés « à des contenus particulièrement dangereux pour leur santé mentale », particulièrement avec TikTok. La proposition de loi dénonce une « négligence volontaire dans la modération des contenus diffusés », en plus d’un « algorithme particulièrement efficace et dévastateur qui peut avoir un effet délétère sur la santé mentale, notamment sur celle des plus jeunes dont le cerveau est en pleine construction ».
Selon le rapport intitulé « TikTok : des effets néfastes sur les enfants et les adolescents », 58 % des 12-17 ans consultaient les réseaux sociaux une ou plusieurs fois par jour en 2024. Or ces plateformes les mettent face à des contenus violents, qui peuvent même inciter au suicide. Elles s’appelaient Marie, Charlize, Emma, ou encore Lilou et elles n’étaient qu’adolescentes lorsqu’elles ont mis fin à leur jours. Jérémy, le père de Charlize, interrogé par Amnesty International, est formel : « TikTok a maintenu notre fille dans le mal-être. » Signée par 121 députés, la proposition de loi pourrait être examinée à l’Assemblée nationale au début de l’année 2026.
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