Les Parisien·nes ? Râleur·ses ? Selon une étude de Preply menée auprès de 1 500 habitants de 19 grandes villes françaises, Paris se hisse à la deuxième place des villes où l’on se plaint le plus, avec une note de plainte de 80 sur 100, juste derrière Lyon. Mais que reproche-t-on à la Ville Lumière ? Spoiler : ce n’est pas le manque de touristes.
Râler à Paris : un art de vivre
Il y a quelque chose de presque poétique dans la manière dont les Parisiens expriment leur mécontentement. Les files d’attente interminables, les retards de métro, les voisins bruyants, ou encore les erreurs de commande dans les cafés, autant de petits grains de sable qui suffisent à déclencher une tempête. Mais à Paris, râler dépasse le simple exutoire, c’est un mode d’expression.
Voici selon l'étude les situations typiquement parisiennes qui nous agacent le plus.
- Le serveur qui se trompe dans la commande. Le café crème arrive en lieu et place d’un expresso serré, et c’est tout le déjeuner qui semble compromis.
- Les retards. Qu’ils soient dus à un rendez-vous manqué ou au RER coincé en pleine voie, ils touchent au cœur même de la ponctualité chère à la capitale.
- Les voisins bruyants. Qu’ils organisent une soirée techno un jeudi soir ou décident de percer les murs à 7h du matin, leur timing est toujours parfait pour agacer.
- La circulation saturée, les poubelles qui débordent et le coût de la vie qui donne le vertige viennent compléter ce tableau d’agacements quotidiens.
Pourquoi râler, en fait c’est bien
Si râler a mauvaise presse, cela ne signifie pas pour autant que c’est une mauvaise chose. Selon l’étude, deux tiers des sondés (66%) estiment même que se plaindre aide à progresser. Quand un·e Parisien·ne râle contre une rame bondée ou une rue jonchée de déchets, ce n’est pas simplement pour se plaindre : c’est pour exprimer son envie d’un quotidien plus agréable. Les politiciens, les transports en commun, les prix élevés... Ces frustrations ne sont que le reflet d’un désir d’amélioration. Après tout, comment les décideurs sauraient-ils ce qui ne va pas si personne ne leur dit ? Et puis, n’oublions pas l’aspect cathartique du râlage : se plaindre, ça soulage. C’est un moyen de relâcher la pression et de se sentir mieux face aux contrariétés de la vie quotidienne. Alors oui, râler peut être constructif.
Les râleurs parisiens VS les autres villes
Paris n’est pas seule sur le podium. La première place revient à Lyon, avec une note de plainte de 81,7. Et là-bas, les frustrations prennent des formes tout aussi variées : les dépassements dans les files d’attente, les voisins bruyants ou encore les retards dans les rendez-vous sont des irritants majeurs pour les Lyonnais. Nice décroche la troisième place avec une note de 79. Si le soleil et la mer devraient, en théorie, apaiser les esprits, il semblerait que même sur la Côte d’Azur, tout ne soit pas rose. À l’opposé du spectre, Grenoble, Nantes et Saint-Étienne ferment la marche en affichant des notes inférieures à 40. Ces villes semblent abriter des habitants plus patients, ou peut-être simplement moins enclins à exprimer leur mécontentement.
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L’étude, menée auprès de 1 500 habitants de 19 grandes villes françaises, a analysé la fréquence des plaintes dans des situations courantes (retards, bruit, erreurs au restaurant) et les irritants urbains comme la circulation ou le coût de la vie. Chaque ville a ensuite reçu une note sur 100, révélant les villes les plus (et les moins) enclines à se plaindre, tout en identifiant les principales cibles des mécontentements, notamment les politiciens et les inconnus.