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4 Français sur 10 paieront encore leurs cadeaux de Noël au printemps

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Jérémy Pennors

Si comme chaque année Noël rime avec générosité, en 2025 cette tradition pèse lourdement sur les finances des ménages. D’après une étude Flashs publiée le 11 décembre pour Ymanci, dans le cadre de son observatoire du pouvoir d’achat, 41 % des Français finiront de payer leurs cadeaux de Noël en mars ou avril.

Dans le détail, 59 % des achats sont réglés directement avec l’argent disponible sur le compte courant. À l’inverse, plus de quatre Français sur dix ont recours à des solutions alternatives. Pour 27 % d’entre eux, il s’agit d’un mélange entre fonds personnels et autre mode de financement, tandis que 14 % reposent exclusivement sur des solutions extérieures.

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Paiement fractionné, épargne, découvert : des stratégies multiples

Pour réussir à boucler les fêtes, les consommateurs multiplient les astuces. Parmi ceux qui utilisent des solutions alternatives, 44 % puisent dans leur épargne, 44 % optent pour le paiement en plusieurs fois, 14 % acceptent un découvert bancaire et 12 % ont recours à un paiement échelonné. Plus marginalement, 6 % utilisent un crédit renouvelable ou une réserve d’argent.

L’étude distingue cependant les idées reçues de la réalité financière : un paiement en trois ou quatre fois sans frais ou un débit différé ne sont pas considérés comme des crédits, contrairement à un prêt bancaire, un paiement échelonné sur plus de quatre mensualités ou l’utilisation du découvert autorisé.


Faire plaisir avant tout, quitte à payer plus tard

Derrière ces choix financiers se cache une priorité largement partagée : 84 % des Français estiment que l’essentiel est de faire plaisir à leurs proches, même si cela implique de payer plus tard. Une logique renforcée par le regard des autres : 59 % avouent ne pas vouloir paraître radins ou donner moins que leur entourage

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Cette pression se traduit aussi par une crainte très répandue : près de 6 Français sur 10 ont déjà eu peur que leur cadeau ne paraisse « pas assez cher ». À cette pression financière s’ajoute une charge mentale particulièrement lourde pour les femmes, qui restent majoritairement en première ligne lorsqu’il s’agit d’anticiper les cadeaux, de gérer le budget, de penser aux proches… et de faire en sorte que la magie de Noël opère, coûte que coûte. 

Résultat, les budgets s’ajustent en fonction des destinataires : 7 personnes sur 10 adaptent leurs dépenses au niveau de générosité de celui ou celle à qui elles offrent un cadeau. Pourtant, beaucoup aspirent à un Noël plus apaisé. 43 % aimeraient instaurer un budget fixe et raisonnable, 31 % privilégieraient les cadeaux uniquement pour les enfants, et 22 % souhaiteraient donner la priorité à des cadeaux faits main ou personnalisés, moins coûteux mais plus sincères.