D’après les dernières données démographiques, Paris reste une exception française en matière de longévité. Accès renforcé aux soins, mobilité douce, infrastructures culturelles, niveau socio-économique… autant de facteurs qui tirent vers le haut l’espérance de vie des Parisiens.
Mais en observant arrondissement par arrondissement, on découvre des réalités très différentes : certains territoires frôlent des records nationaux, tandis que d’autres se rapprochent davantage de la moyenne française. Tour d’horizon des zones où l’on vieillit le mieux, et parfois beaucoup plus longtemps que ses voisins.
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Les arrondissements les plus favorisés : là où l’on vit (vraiment) plus longtemps
Sans surprise, ce sont les quartiers les plus aisés de la capitale qui arrivent largement en tête du classement. Le 16e arrondissement écrase tout le monde avec 84,7 ans pour les hommes et 89,4 ans pour les femmes, des chiffres parmi les plus élevés de France. Juste derrière, les 1er, 6e, 7e et 5e affichent également des espérances de vie très au-dessus de la moyenne nationale.
Ces arrondissements partagent plusieurs caractéristiques : un niveau socio-économique plus élevé, reconnu comme un déterminant majeur de santé, un environnement plus calme, moins dense, offrant plus de parcs, d’espaces verts et de services et un accès facilité aux structures de soins et spécialistes, parmi les plus nombreux en France. En somme : vivre dans un quartier riche, calme, peu pollué et très bien équipé… ça aide à souffler ses 90 bougies.
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Les arrondissements intermédiaires : un Paris « moyen » où l’on vieillit bien
Juste en dessous du peloton de tête, on trouve un groupe homogène d’arrondissements où l’on vit bien et longtemps, souvent autour de 86 à 88 ans pour les femmes et 81 à 83 ans pour les hommes : le 15e, le 17e, le 2e, le 11e, le 14e, le 13e, le 9e, le 4e et le 12e.
Ces territoires représentent un Paris actif, mixte, souvent familial, où l’on circule beaucoup à pied ou à vélo. Rien d’étonnant à ce que l’espérance de vie y soit élevée : l’offre médicale reste dense, les habitants adoptent un mode de vie plus mobile et moins sédentaire, et les services sont accessibles en quelques minutes.
Même dans les quartiers très animés comme le 11e ou le 9e, le dynamisme semble booster la santé : un quotidien rythmé mais pas oppressant, où l’on bouge, où l’on sort, où l’on vit.
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Les arrondissements les plus populaires : un recul mais pas une alerte
En bas du classement, mais toujours au-dessus de la moyenne nationale, se trouvent les arrondissements les plus populaires : le 18e, le 19e, le 20e et le 10e, où l’espérance de vie oscille entre 79,9 et 80,9 ans pour les hommes et 85,4 à 85,6 ans pour les femmes.
Ici, la densité plus forte, les revenus plus faibles et un accès parfois moins fluide aux infrastructures de santé jouent un rôle.
Ces écarts s’expliquent aussi par des différences : de conditions de logement, d’expositions environnementales (trafic, pollution), de modes de vie plus contraints et de situations socio-économiques plus précaires.
#Pauvreté| La pauvreté présente de fortes disparités selon les territoires. Elle est + présente dans le Nord de la France, sur le pourtour méditerranéen, en Seine-Saint-Denis et en Outre-mer.
— Insee (@InseeFr) October 3, 2023
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Pour autant, ces arrondissements restent très loin d’être à la traîne : malgré leurs difficultés, ils affichent une longévité supérieure à de nombreuses villes françaises, preuve que Paris, même dans ses zones les plus populaires, reste un territoire où l’on vieillit bien.
Et en dehors de Paris ? Les villes françaises où l’on vit le plus longtemps
Si Paris s’impose comme la ville où l’on vit le plus longtemps en France, elle n’est pas la seule à afficher des chiffres impressionnants. D’autres communes françaises, majoritairement situées dans les Hauts-de-Seine, rivalisent avec la capitale en matière de longévité. Les données 2024 révèlent une tendance nette : la couronne ouest parisienne concentre plusieurs des villes les plus longévives du pays.
Si Paris reste en tête, avec une espérance de vie de 86,2 ans pour les femmes et 81,1 ans pour les hommes, Neuilly-sur-Seine arrive juste derrière en affichant des chiffres presque identiques. Les 86,1 ans pour les femmes et 81 ans pour les hommes témoignent d’un niveau de vie très élevé, d’un cadre ultra sécurisé et d’un environnement résidentiel propice au bien-être.
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La banlieue chic francilienne en haut du classement
Viennent ensuite Boulogne-Billancourt et Rueil-Malmaison, deux villes qui combinent dynamisme, équipement public de qualité et une offre culturelle et sportive dense. À Boulogne, l’espérance de vie atteint 85,9 ans pour les femmes et 80,8 ans pour les hommes tandis qu’à Rueil, elle s’établit à 85,8 ans et 80,7 ans. Leur équilibre entre nature et urbanité semble offrir un terrain idéal pour une vie longue et en bonne santé.
Enfin, Issy-les-Moulineaux complète ce tableau très francilien. La ville, résolument moderne et très bien équipée, affiche 85,7 ans pour les femmes et 80,6 ans pour les hommes. Un cadre innovant, confortable et sécurisé qui contribue sans surprise à une longévité élevée.
Alors oui, les Parisiens vivent longtemps. Très longtemps. Mais ces chiffres montrent surtout une réalité implacable : en France, votre adresse peut vous offrir, ou vous faire perdre, plusieurs années de vie.
