Economie collaborative : 4 Parisiens qui nous inspirent

undefined 14 février 2017 undefined 01h00

Coline

Comme tu as pu le constater au fil des années, au Bonbon, des gens qui portent des projets inspirants, on en rencontre beaucoup. Et puis parfois, il y en a certains qui nous touchent plus que d’autres, parce qu’on les sent passionnés et investis de la plus belle des missions : rendre aux autres la vie plus facile. Portraits de quatre Parisiens qui font bouger l’économie collaborative.


Les héros de l'anti-gaspi

Ingénieur de formation, il n’aura fallu que deux ans à cette énergique Parisienne pour réaliser que l’industrie agro-alimentaire devra se passer de ces compétences. Choquée par l’ampleur du gaspillage alimentaire auquel elle a pu assister, elle part pour la Scandinavie, où elle commence à plancher sur un projet qui permettrait d’enrayer le phénomène.

economie-collaborative-parisiens-qui-nous-inspirent-too-good-to-go© Lucie, la jeune fondatrice enthousiaste de Too Good to Go 

C’est le début de l’aventure Too Good To Go. Depuis, le projet est devenu appli, et est présent dans 5 pays et 8 villes françaises. Le principe est très simple : chaque jour, les commerçants renseignent les invendus qu’ils vont devoir jeter à la fin de la journée et proposent de les récupérer 50% moins chers. Résultat, de jolis paniers surprises à venir récupérer à l’heure indiquée, et à déguster sans une once de culpabilité.

« L’appli devrait bientôt être étendue à 20 villes françaises », nous confie Lucie, et compte déjà plus de 350 commerçants à Paris. On parie que ce n’est que le début…

Pour aller plus loin : on va faire un tour sur Zéro Gâchis, l'appli qui te permet de trouver les produits qui périment bientôt en supermarché, et quand on a vu trop large on file sur Mummyz pour vendre ses restes.


Les petits génies de l'entraide

A 18 ans, comme beaucoup d’ados avant elle, Alice avait l’ambition de changer le monde. Mais plutôt que de partir aussi sec en Afrique, sa mère lui suggère de commencer à changer le monde dans sa rue, en bas de chez elle. Diplômée de Sciences Po quelques années plus tard, elle part au Mexique faire de l’humanitaire puis à son retour en France, deux amis lui demandent de la rejoindre pour monter une ONG. Elle se rappelle de ce qui lui avait dit sa mère et se lance. C’est le début de l’aventure.

économie-collaborative-parisiens-qui-nous-inspirent-alice-singa© Alice, la directrice passionnée de Singa

Investie à 200% dans Singa, Alice fourmille de projets avec toujours la même volonté : utiliser le digital pour créer du lien et mettre en contact les réfugiés avec les Français.

Aujourd’hui, cela se décline à travers plusieurs initiatives, aussi belles les unes que les autres : l’appli CALM qui permet à n’importe qui d’accueillir un réfugié chez soi, un incubateur pour accompagner les porteurs de projets, des événements, et même bientôt un programme pour sensibiliser les jeunes scouts à la cause des enfants réfugiés…

Le must ? N’importe qui peut venir donner de son temps, il suffit juste d’une inscription en ligne et d’une mini-formation, et le tour est joué !

Pour aller plus loin : on soutient Thot, l'école diplômante de français pour les réfugiés et demandeurs d'asile, et on va faire un tour chez Kiwanda, l'espace de coworking de Singa.


Le visionnaire du mécénat

C’est en disant accidentellement « si » (le seul mot d’espagnol qu’il maîtrisait) à la question que lui pose une caissière au Mexique, que Pierre-Emmanuel découvre l’existence de l’arrondi, ce dispositif qui permet d’arrondir le montant de ses courses à l’unité supérieure et de donner la différence à une association. Enthousiasmé par l’idée, il décide d'implanter le concept en France, et de créer une entreprise sociale qui permettrait de mobiliser les gens autour de la solidarité : MicroDon.

economie-collaborative-parisiens-qui-nous-inspirent-pierre-emmanuel-microdon© Pierre-Emmanuel, l'heureux fondateur de MicroDon, qui veut rendre le mécénat collaboratif

Le pari de MicroDon ? Partir du principe que le mécénat peut devenir collaboratif et que chacun, à son échelle, peut devenir donateur d’une association. Pour cela, Pierre-Emmanuel implante l’arrondi dans une douzaine d’enseignes en France, dont Franprix, Nature & Découvertes ou encore Sephora. Il mobilise également les salariés en leur permettant de faire un don allant de quelques centimes à quelques euros sur leur salaire, que l’entreprise s’engage à doubler avant de le reverser à l’association choisie.

Allez, la prochaine fois que tu passes en caisse, on compte sur toi pour faire l'arrondi !

Pour aller plus loin : on donne ce dont on ne se sert plus sur donnons.org et on accepte de regarder de la pub pour la bonne cause sur Gooded.


La révolutionnaire des cours en ligne

Quand Raphaëlle a des idées, elle aime bien les partager. C’est ainsi qu’elle a entrainé sa sœur jumelle, Elise, et sa meilleure amie Béatrice dans l’aventure Kokoroe. Toutes trois dans des métiers qui n’avaient plus vraiment de sens à leurs yeux, elles ont eu besoin de sortir de l’entreprise et de remettre l’échange au cœur des priorités.

C’est ainsi qu’est née la plateforme, sur laquelle chacun peut transmettre son savoir et apprendre sur n’importe quel sujet.

economie-collaborative-parisiens-qui-nous-inspirent-kokoroe© Raphaëlle, entourée de sa soeur Elise et de sa meilleure amie Béatrice, le gang fondateur de Kokoroe

Selon Raphaëlle, l'idée est vraiment « d’abolir la figure du sachant et de partir du principe que tout le monde à quelque chose à transmettre ». Très vite repéré par Microsoft, le projet séduit rapidement des investisseurs reconnus, comme Xavier Niel par exemple, et les filles font leur première levée de fonds au bout de six mois seulement.

Aujourd’hui, la plateforme propose des cours allant du ukulele au street art, en passant par le skate, la couture et le hula hoop ! Pour donner un cours, pas besoin d’être diplômé d’Harvard donc, mais bien d’être passionné, sérieux, et pédagogue. Une belle façon de créer des rencontres et de multiplier ses compétences. Et qui sait, vous vous découvrirez peut-être une passion pour le chant persan !

Pour aller plus loin : on soutient les projets culturels qui nous font vibrer sur le Cercle Rouge, et on échange avec des inconnus autour d'un dîner chez Tablées Cachées.