Un demi-million d'infirmiers et aides-soignants vont recevoir une hausse de salaire

undefined 13 avril 2021 undefined 12h58

Cindy V

C’est une des seules bonnes nouvelles de cette pandémie : la crise sanitaire a créé un effet de miroir grossissant permettant de mieux voir les inégalités dans le travail du care (soin en français) en France. Lors du « Ségur de la Santé » signé en juillet 2020, plusieurs syndicats hospitaliers et organisations professionnelles se sont battu.e.s pour la revalorisation salariale des personnel.le.s soignant.e.s des hôpitaux publics. Leurs efforts ont porté leurs premiers fruits, car au 1er octobre 2021, ce seront plus de 500 000 infirmièr.e.s, aides-soignant.e.s et autre personnel paramédical des hôpitaux publics qui vont recevoir une hausse de salaire.

 
En fin de carrière, quelques centaines d’euros en plus

Le ministère de la Santé a annoncé à l’Assemblée le 12 avril 2021 qu’il s’agira en premier lieu d’une hausse de 45 euros net de plus par mois (après un an de carrière) pour 200 000 aides-soignant.e.s titulaires de la fonction publique hospitalière. En fin de carrière, leur salaire pourrait atteindre jusqu’à 468 euros de plus par mois qu’aujourd’hui. Pour les 153.000 infirmièr.e.s en soins généraux – après un an de carrière –, iels toucheront 107 euros net de plus et jusqu’à 353 euros en fin de carrière. Selon le cabinet d'Olivier Véran, ces mesures coûteront « un peu plus de 200 millions d'euros » au quatrième trimestre, puis « 740 millions en année pleine dès 2022 ».

Selon le ministre des Solidarités et de la Santé, la revalorisation concernera aussi les infirmièr.e.s spécialisé.e.s (Iade, Ibode, IPA), les cadres de santé, les auxiliaires de puériculture ainsi que les professions médico-techniques (manipulateurs radio) et de rééducation (masseurs.ses-kinés). Les discussions devraient suivre en début 2022 pour étendre les revalorisations salariales aux autres fonctions publiques (près de 20 000 agent.e.s de l’État et des collectivités) et au secteur privé (250 000 salarié.e.s).

Les syndicats (FO, CFDT, Unsa) sont assez satisfaits de l’annonce de ces mesures, mais restent aux aguets et attendent de voir les grilles salariales réellement changées – et ce pour tous les métiers indispensables au fonctionnement du système sanitaire et secours français.