Mon ange, chaton, bébé, mon chou... Être dans une relation stable ne signifie pas forcément qu'il faut faire preuve d'une écoeurante impudeur, vous savez. Les surnoms dont vous affublez vos partenaires, en plus de vous faire passer pour un(e) beauf(e), un(e) niais(e) ou un(e) pervers(e) écorchent les oreilles de votre entourage. Et, des fois que l'impudeur ne soit pas déjà poussée à son paroxysme, ils révèlent encore des choses sur votre couple. Qu'est-ce-que ça dit ? On a mené notre petite enquête par catégorie.
Les english
Vous êtes français, né dans le Gers, tout le monde le sait. Votre alter égo, elle, est née dans le fin fond de la Mayenne. Pourtant, vous vous évertuez à surnommer l'autre avec des surnoms issus d'une langue qui n'est pas la vôtre. Pourquoi pas, après tout, la mondialisation a ses avantages et ses travers. Cependant, sachez que personne n'est dupe. Appeler l'autre "darling", "baby" ou "sweetie" révelerait votre côté superficiel et votre besoin de vous mettre en scène.
Prochaine étape, Los Angeles ?
Les alimentaires
En dehors du fait qu'ils dénotent sûrement quelques rapports compulsifs et obsessionnels avec la bouffe, les surnoms du type "mon sucre d'orge", "mon chou" ou "ma truffe" témoignent de votre attirance mutuelle. Ils prouveraient que vous vous trouvez l'un et l'autre attirants. Néanmoins, consulter une diététicienne serait peut-être à envisager.
Les précieux
Ils seraient une manière de montrer à quel point l'autre est important. Le revers de la médaille, c'est qu'ils montrent dans le même temps à quel point celui qui l'emploie est possessif. Se faire appeler "mon trésor", en plus d'être légérement gênant, est donc une preuve que vous êtes l'objet -aussi précieux soit-il- d'un hypotétique dépendant affectif ou d'un jaloux maladif. La chance.
Les infantilisants
Bébé, doudou, poussin ne sont pas seulement les sobriquets qui se situent au summum de la niaiserie. Ce sont aussi ceux qui signifient que vous êtes resté bloqués à un pallier de votre vie. Pour le dire poliment, vous êtes toujours un grand enfant. Même si appeler ainsi votre partenaire signifie aussi que vous ne feriez rien sans lui, il signifie surtout qu'il faut soigner promptement ce méchant syndrôme de Peter Pan.
Les animaliers
Peut-être les plus socialement acceptables, les surnoms animaliers symbolisent la tendresse qui vous unit. Il faut aussi préciser que surnommer quelqu'un "ma biche", "chaton", "ma poule" ou le plus mièvre "mon canard" témoignent quand même d'une relation moins excessive, voir plus fun. Pour "ma cochonne" en revanche, nous n'avons pas d'explications.
Les traditionnels
Eh bien ils signifient que vous êtes un con formaliste et que vous manquez cruellement de fantaisie, évidemment. Appeler son ou sa partenaire "mon coeur", "mon amour" ou "chéri(e)" est impersonnel. Ca pourrait être son surnom comme celui d'un(e) autre. En gros, si vous sortez avec quelqu'un qui vous appele ainsi, prenez la tangeante !
En règle générale, les surnoms sont un pied de nez effronté à la dignité. Si vous en êtes à l'origine, stoppez ça tout de suite, ça vous décrédibilise gravement aux yeux de l'humanité. A l'inverse, si vous en êtes une victime, fuyez.
Bon courage.