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150€ par mois pour faire ses courses, c'est quoi la sécurité sociale alimentaire ?

undefined undefined 22 février 2025 undefined 08h30

Lucie Guerra

Un coup de pouce financier pour faire ses courses avec des produits plus sains ? Ça pourrait bientôt être chose possible. Jeudi 20 février, la proposition de loi d’expérimentation vers l’instauration d’une sécurité sociale alimentaire (SSA) va justement être examinée par l’Assemblée nationale. Le texte soumis le 15 octobre 2024 s’illustre comme « une loi d’expérimentation, sur le modèle des territoires zéro chômeur. L’objectif est de créer une structure nationale, dotée d’un fonds d’environ 30 millions d'euros par an, pour tester différents modèles », indique Boris Tavernier, député écologiste portant la proposition de loi aux côtés de Charles Fournier, auprès de nos confrères de Ouest France


150€ par mois pour faire ses courses

Comment est-ce que cela fonctionnerait ? Un système de cotisation serait mis en place selon les moyens de chacun. Tout le monde aurait ensuite droit à cette “sécurité sociale” qui s’élèverait à hauteur de 150€ par mois. Les collectivités choisiraient ensuite dans quelles établissements cet argent pourrait être dépensé. Exit donc les produits transformés ou issus de grandes chaînes. L’objectif : aider les Français·es à manger mieux et local, et faire vivre les petits producteurs. « Le principe d’universalité est calqué sur celui de la sécurité sociale. Avec la SSA, chacun disposerait d’une somme chaque mois à dépenser dans des structures conventionnées choisies démocratiquement dans les territoires », explique Boris Tavernier.


Une expérimentation déjà en place dans plusieurs villes françaises

À l’heure actuelle, des dispositifs de SSA existent déjà dans certaines villes de France. Montpellier en a été la pionnière, puisque l’initiative a été impulsée il y a deux ans, comme à Bordeaux. À travers cette proposition de loi, le but ne serait pas d'implémenter l'initiative à l'échelle nationale, mais de permettre le soutien financier des différentes expérimentations locales. En France, une personne sur six ne mange pas à sa faim selon une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) de 2023.