On a rencontré Romain Duris, un acteur qui ne connaît pas la panne

undefined 29 novembre 2016 undefined 00h00

Olivia

Le Péril jeune, L’Auberge espagnole, De battre mon cœur s’est arrêté, l’Arnacoeur… Autant de films où Romain Duris s’est révélé sous de multiples facettes en étant toujours aussi convaincant. A l’affiche du thriller Iris de Jalil Lespert, il surprend une fois de plus en incarnant un mécano sans scrupule. Lors de notre rencontre, il nous a parlé de son rôle, de lui et de Paris (on a même pris un selfie !). Récit.

 

On n’a pas l’habitude de te voir dans des thrillers, qu’est-ce qui t’a poussé à accepter ?

Déjà Jalil Lespert son univers j’adhère ! Quand j’ai lu le script, je suis tombé sous le charme de ce personnage, un mécanicien qui essaye de s’en sortir et d’un coup un détail arrive dans sa vie qui vient tout basculer. Ce schéma cinématographique me plait.

Max, le personnage que tu incarnes est très rude. Comment t’es-tu préparé ?

Il y a eu un rapport physique important parce qu’il fallait lui donner une certaine richesse, du charisme, même dans une immobilité, même dans une façon d’être et de parler.  J’ai fait de la boxe, et j’ai essayé d’avoir cette tronche qui m’éloigne de celle que j’ai tous les jours, de la rendre un peu plus cassée, un peu plus brute…

 

Le sadomasochisme est assez présent dans ce film, c’est un sujet qui reste très tabou aujourd’hui. C’est tabou pour toi ?

Je ne suis pas à forcément à l’aise avec ça parce que je ne connais pas, c’est pas une chose que je pratique dans ma vie de tous les jours. Mais ce n’est pas tabou, moi j’adore en parler ! Il y avait une personne sur le tournage qui était spécialiste de cela, elle travaillait avec des psychologues par rapport à des activités SM et c’était fascinant de parler avec elle. C’est quelque chose qui est présent, il y a pas mal de gens qui font ça. Ce n’est pas que c’est tabou, c’est juste que c’est méconnu.

Certains te voient plutôt comme le mec sympa, charmeur, et là tu joues un vrai dur. Où se situe le vrai Romain Duris ?

Ah bah ça je ne peux pas vous le dire ! C’est un mélange de tout. Il y a du léger, du moins léger, il y a des couleurs qui ressortent plus quand je fais « De battre mon cœur s’est arrêté » ou des films plus sombres, il y a une faille, une fragilité, et puis d’un coup quand je fais des films avec Klapisch ou l’Arnacoeur, il y a des rires et de la légèreté. Je suis un peu dans tout ça.

Comment choisis-tu tes films ?

En fonction d’univers et de personnages, et pas de genre. Je me dis pas ‘tiens j’ai fait trois comédies, ça serait bien que je fasse un drame’. C’est le hasard qui fait que les couleurs s’enchainent. 

Ton truc préféré à Paris ?

Les terrasses de café. C’est aussi la beauté de l’architecture car dès qu’on veut la voir, elle est partout. Il suffit de lever la tête, on voit alors des petits détails sur les façades des immeubles, sur les toits, les cheminées... Je vis à Paris depuis toujours. Belleville, les Halles, République, Bastille… j’ai beaucoup bougé, mais dans un périmètre très resserré.

Qu’est-ce que tu commandes en terrasse ?

Ça dépend vraiment de l’endroit où je suis, s’il y a du bon vin, je prends du vin ou alors un bon petit café aussi... paf ! En fait j’en viens à dire que c’est magnifique de se balader et de s’arrêter prendre un petit café ! Ce qui est beau à Paris, c’est de s’arrêter dans le rythme qui est speed, les gens s’engueulent, tout le monde est pressé. On s’arrête une heure, on s’accorde une heure de liberté et c’est magnifique.

© Europe 1

Et tu le fais ?

J’essaye, mais c’est un peu comme tous les parisiens je suis rattrapé par cette pile qu’on subit tous. Je le fais pas tout le temps, mais quand je le fais, c’est magique. 

Si tu étais un Bonbon ?

Je dirais un carambar, mais bon après il est dur…

Il peut devenir tout mou aussi…  

C’est vrai. Ok alors disons carambar. Il est vraiment complet le carambar, il est joli, la typo est belle, la couleur est nickel, et avec la blague on peut se marrer, il est dur au départ puis il devient mou, c’est top !

 

« Iris » de Jalil Lespert
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