Taibi Abderrahmane – chaleureusement appelé Mamane – a 86 ans et reste toujours debout, toujours derrière les fourneaux. Celui qui cuisine dans sa petite échoppe du 13e, située rue des Cinq-Diamants, a longtemps été considéré comme LE meilleur restaurant où manger un bon couscous. Et pour cause, ici l’amour et la générosité priment, et ça se ressent à chaque bouchée.
L’institution du 13e
Un bistrot à couscous, bien dans son jus, comme on en fait plus. Chez Mamane, c’est une entité du quartier de la Butte-aux-Cailles, où les œuvres de Miss.Tic taguées sur les murs se confondent avec les effluves de bouillon épicé. On y vient pour cet esprit “comme à la maison”, qui se ressent dès l’accueil chaleureux jusqu’au couscous servi à table à la bonne franquette. On joue des coudes, on se partage la semoule et les légumes, et on vient kiffer tout simplement. Ici, pas de place pour une chambre froide, tout est acheté au jour le jour et c’est ça qui fait toute la différence et la fraîcheur des plats servis. Alors oui, quand il n’y en a plus, il n’y en a plus, mais au moins, on est sûr·e·s d’avoir du 100% frais quand on revient le lendemain !
Voir cette publication sur Instagram
Le couscous berbère qui réchauffe Paris
Les habitué·e·s du quartier s’y rendent depuis 30 ans pour retrouver encore et toujours ce même goût de couscous. Et si Mamane reste en place, même à son âge, il a tout de même refilé sa recette à son fils Fawzi qui perpétue – avec autant de générosité – les traditions berbères de sa famille. Une fois attablé·e·s, le bal commence : fine semoule, bouillon parfumé que l’on se sert à grosses louchées, viandes de choix entre mouton mijoté, gigot d’agneau, ailes de poulet et merguez grillées… Et pour terminer en beauté, on se réchauffe les mains (et le cœur) avec un thé à la menthe, où l’on vient tremper un makrout ou une corne de gazelle, enfournée pas bien loin de là, chez la pâtisserie orientale Le P’tit Souk.
Voir cette publication sur Instagram
