Né d’un projet lancé en 2019, d’abord uniquement en livraison, Gourou prend une nouvelle dimension avec l’ouverture de son premier restaurant dans le 11e. Une adresse immersive où l’on passe d’un Irani café façon Mumbai à un bazar traditionnel en un clin d’œil, où les plats se picorent avec les doigts et où chaque détail évoque les voyages initiatiques de ses fondateurs. En somme : un restaurant qui met des paillettes dans la street-food indienne, sans jamais trahir ses traditions.
Gourou, le projet d’un duo de choc
Aux manettes, le duo Valentin Bauer et Adrien Bouchaud, chef formé dans des palaces comme le Crillon et le Ritz, et dans des références bistronomiques comme le Richer et le 52 Faubourg Saint-Denis. L’aventure débute en 2019, nourrie d’une longue série de voyages en Inde et d’une admiration profonde pour les recettes, les gestes et l’ambiance des cuisines locales. Après plusieurs années à régaler Paris en livraison, Gourou passe en mode immersif à l’automne 2025. L’idée ? Partager une cuisine qui respecte les traditions tout en y glissant la sensibilité des deux créateurs.
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Aux fourneaux, Adrien Bouchaud fait parler sa technique et ses années d’exploration culinaire en Inde. Depuis ses 18 ans, il sillonne le pays et en a ramené une connaissance pointue des spécialités régionales. Résultat : une carte qui reflète la diversité et l’héritage d’une gastronomie plurielle, vivante, vibrante.
Un décor immersif au coeur de Mumbai
Le décor, imaginé avec DOD Architecte – agence qui a imaginé les décors de Tripletta, d’Ardent ou encore du Bouillon Pigalle –, s’inspire des Irani cafés de Mumbai et des bazars traditionnels. La façade, teintée d’un rouge vif et de vignes grimpantes, donne le ton : on croirait presque entrer dans une échoppe de quartier. À l’intérieur, l’ambiance nous plonge immédiatement dans un Mumbai de cinéma, avec portraits en noir et blanc de personnalités indiennes, des affiches rétro, de la vaisselle et des objets chinés, rapportés directement d’Inde.
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Le parcours est pensé comme une balade dans les rues de Mumbai : après avoir passé la première salle, on découre des murs grillagés jaunes laissent entrevoir la brigade en action, des étagères débordant d’épices et des produits à la vente, de masala chai et de boissons signature. Tout au fond, une salle cachée évoque les cantines de rue, un petit secret que seuls les habitués connaîtront.
Une cuisine indienne ultra régressive
Chez Gourou, tout commence avec une sélection irréprochable de produits frais. Le chef Adrien Bouchaud explore les cuisines régionales indiennes dans toute leur amplitude : de la street-food des marchés aux plats mijotés des foyers. La carte révèle des spécialités parfois méconnues, bien au-delà des classiques attendus, pour une cuisine généreuse, populaire, authentique et résolument urbaine.
Ici, les légumes sont rois. On retrouve un Palak Paneer aux épinards frais, avec un paneer artisanal (très rare en restauration), des dahls parfumés, un butter chicken fondant, un poulet tikka, et même un Gobi tikka au chou-fleur pour une version veggie qui claque. La street-food s’invite évidemment : Vada Pav (le burger veggie de Mumbai), massala vadai, pakoras de courge, samossas poulet tikka ou veggie, tous accompagnés de chutneys maison. Les formats sont pensés pour être saisis, partagés, emportés.
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Côté douceurs, on fond pour le Moa au chocolat (mousse au chocolat, riz soufflé caramélisé et coco râpée), le Cardamome Affogato, et les glaces maison (cajou, curcuma, cannelle, mangue, coco, cardamome…) à pimper avec des toppings joyeusement régressifs. Enfin, la carte des boissons fait toute la différence : bières indiennes Kingfisher, cocktails signature, café de la maison lyonnaise Mokxa, lassis, chaï… et surtout une collection irrésistible de sirops maison (citronnelle, rose, cumin, coriandre, chaï, tamarin, lavande…). À boire comme le veut la tradition, façon Sharbat, ou en version pétillante.