Un grand comptoir en zinc, des murs blancs avec de jolies moulures au plafond, des motifs Art déco, de grands rideaux qui créent une ambiance cosy… Lorsqu’on pousse la porte du Beckett, on est frappé par l’atmosphère chaleureuse qui se dégage du lieu. On s’installe à l’une des tables bistrot et on lève les yeux vers la carte, renseignée sur une grande ardoise. Trois entrées, trois plats, trois desserts, renouvelés en moyenne tous les mois. « La carte est volontairement réduite car nous ne travaillons qu’avec des produits frais, de saison. Tout est réalisé à la commande » nous explique Raimundo Briones, qui a la particularité d’être à la fois chef du Beckett – seul en cuisine ! – et l’un des deux gérants associés. « Pour moi, la cuisine doit avoir du goût. Elle doit être simple, sans chichi. Rien ne doit être déguisé ». Dans sa recherche de l’excellence, Raimundo a ainsi banni les matières grasses, et élevé le légume au rang de produit star.
Au Beckett, les recettes ne sont pas exclusives. Elles peuvent varier d’un jour à l’autre, et même d’une assiette à une autre ! « J’aime expérimenter de nouvelles saveurs. Il n’est pas rare que sur une même table, les plats aient la même appellation mais ne soient pas identiques. Ce qui, à première vue, pourrait être un défaut est pour nous comme un vrai atout » nous confie Raimundo. Reste tout de même un certain nombre de principes directeurs : dans l’assiette, toujours un produit phare associé à d’autres mets venus le mettre en valeur. Et chaque recette est imaginée à partir d’un dessin ! Il faut dire qu’avant de devenir chef du Beckett, Raimundo a officié comme architecte.
C’est d’ailleurs dans le cadre de ses études d’architecture qu’il est venu du Chili. Arrivé à Paris en 2000 pour son mémoire sur le paysage viticole bordelais, Raimundo Briones découvre la gastronomie française, et en tombe immédiatement amoureux. Il commence par sillonner les routes à la recherche des meilleurs vignerons et tables de l’Hexagone, puis fait trois rencontres qui vont changer sa vie : les chefs Pascal Barbot de l’Astrance et Taïra Kurihara, et le maraîcher Joël Thiébault, avec qui il travaille encore aujourd’hui – c’est lui qui le fournit en légumes pleins de goût !
Et les vins dans tout ça ? Encore une fois, c’est la qualité qui prime. La plupart des vins sont naturels. La carte propose une belle sélection de bouteilles françaises, européennes, sud-américaines, australiennes ou encore californiennes. De quoi accompagner à merveille votre repas ou vos tapas – avant 20h, le Beckett propose une succulente sélection de sardines et jambons ibériques. Bref, une cuisine saine et savoureuse, réalisée avec passion et envie.
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Le Beckett
8, rue Godot-de-Mauroy - 9e
Lundi au vendredi : 9h-23h
Entrée + plat + dessert : 50€
www.beckettbar.com
