Depuis sa création en 2011, Twitch est particulièrement sévère sur les contenus à caractère sexuel, pointée du doigt à l’international pour sa censure extrême de la nudité. Jusqu’à très récemment, les streamer·euse·s pouvaient être sanctionné·e·s pour avoir dit un mot grossier ou montré un bout de peau.
Twitch autorise maintenant la nudité.
— JV - Jeux vidéo (@JVCom) December 14, 2023
- catégorie "nudité artistique"
- contenus qui "mettent délibérément en évidence les seins, les fesses ou la région pelvienne" autorisés
- les dessins de "seins, fesses ou organes génitaux féminins" autorisés
- strip-tease autorisé pic.twitter.com/A4c72HCk7L
Désormais, puritanisme aboli. Dans un billet de blog publié ce 13 décembre, la plateforme a annoncé qu’elle allait offrir plus d’amplitude à ses utilisateur·ice·s sur ces questions. L’entreprise veut désormais permettre une « modération à géométrie variable ». Mais concrètement, ça change quoi ?
Élargissement de la catégorie « contenu suggestif »
Le vent souffle, la roue tourne. Concrètement, les dessins, animations, et sculptures représentant des organes génitaux ou des corps dénudés seront autorisés par Twitch, à condition d’avoir été labellisé comme « contenu suggestif ». Cette catégorie existe déjà depuis 2021, alors qu’arrivait en masse la tendance des streams en bikini, dans le jacuzzi, avec de l’ASMR suggestif ou plus récemment de la meta « topless ». Les mêmes règles s’appliqueront aux streameur·euse·s mettant en évidence « les seins, les fesses ou la région pelvienne », ainsi que celles et ceux pratiquant le strip-tease et l’effeuillage. Les danses telles que le pole dance et le twerk, elles, ne seront pas concernées par cette restriction. Elles pourront ainsi être diffusés sur Twitch sans restriction particulière.
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Toutefois, pas de panique, Twitch ne se transformera pas en OnlyFans ou PornHub pour autant. Montrer des actes sexuels — réels ou simulés — à l’écran restera formellement interdit, sous peine de sanction de la part de l’entreprise. Idem pour les représentations sexuellement explicites montrant des scènes de sexe (hentai, dessin pornographique, jeux vidéo interdits aux moins de 18 ans…).
Pallier les inégalités de genre
Dans son billet, Twitch reconnaît que son ancienne politique était « trop punitive et ne reflétait pas l’impact du contenu ». La firme souhaite également pallier les inégalités de genre, alors que les femmes étaient les principales victimes de la modération opaque de la plateforme. Elle a assuré que les mesures seraient appliquées de manière égalitaire entre les genres.