Ce n’est pas nouveau : chaque année, la population décroît dans la capitale française. Comme à son habitude, le 19 décembre dernier, l’Insee a publié son rapport annuel confirmant que la baisse se poursuit. Si au 1er janvier 2021, la capitale comptait 2 133 111 habitant·e·s, au 1er janvier 2022, une baisse de 0,9 % (soit 19 406 habitant·e·s) a été enregistrée, avec 2 113 705 habitant·e·s restant·e·s. Rares ont été les baisses aussi conséquentes ces dernières années.
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Une diminution de plus en plus importante
Le constat est clair : cette diminution quelque peu drastique n’est ni due à une baisse des naissances ou un accroissement des décès. Il semble que les Parisien·ne·s quittent volontairement la capitale. En l’espace de onze ans, Paris a connu une décroissance de près de 6 %. D’ailleurs, selon les dernières données de l’Insee, « Paris connaît ainsi la deuxième plus forte baisse de population, en pourcentage, parmi les communes de plus de 100 000 habitants », juste après Mulhouse. Si le taux d’évolution annuel moyen était de -0,54 % sur la période 2011-2016, sur la période 2016-2022, il est de -0,59 % pour Paris. Sur cette même période, Mulhouse a connu une baisse de -0,63 %.

Len coût exponentiel de la vie mis en cause
La capitale se vide progressivement de ses habitant·e·s et les raisons qui expliquent cela sont multiples. En première ligne, on retrouve évidemment les difficultés et le coût du logement qui sont en perpétuelle augmentation. Entre le manque de biens locatifs, l’explosion du nombre de logements inoccupés, et les prix trop élevés pour permettre l’achat — entre 9298 € et 10 665 € le mètre carré selon la FNAIM —, l’immobilier parisien semble être pris dans un cercle vicieux qui décourage les habitant·e·s d’y rester. Selon une étude menée par Statista en 2021, 44 % des Parisien·ne·s affirmaient qu’il était probable qu’ils quittent la capitale dans les cinq prochaines années.
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