Reconfinement en IDF : 20 % de pollution en moins... seulement !

undefined 10 novembre 2020 undefined 13h28

Jonas Kerszner


Une réduction de la pollution de 20 %, certes, mais une réduction faible face à celle du premier confinement qui était alors de 70 % dès la première semaine. Le motif : un confinement très différent, avec des déplacements plus nombreux. En mars 2020, les véhicules motorisés avaient pratiquement disparu des routes dans les grandes villes, ce qui est loin d’être le cas pour ce reconfinement moins strict qui autorise les écoles à rester ouvertes ainsi qu’un certain nombre de déplacements professionnels. « La baisse des émissions liées au trafic routier pour les NOx et les particules est légèrement plus marquée sur Paris, avec une diminution de -30 % à l'exception du boulevard périphérique où la diminution est de l'ordre de 15 % », précise Airparif. Les NOx, ce sont les polluants traceurs du trafic routier. « Ils diminuent peu, contrairement au premier confinement », poursuit Airparif. « Les concentrations rencontrées à proximité des axes routiers rejoignaient alors les niveaux observés habituellement dans les parcs et jardins. Ce n'est pas le cas pour les premiers jours du second confinement. »


La pollution de l'air aggrave la mortalité du Covid-19 

Selon une étude internationale parue fin octobre, une exposition à long terme à la pollution de l'air ambiant pourrait d'ailleurs entraîner un risque accru de mourir du Covid-19, d'environ 15 % en moyenne dans le monde et de 19 % en Europe. L'exposition à long terme à la pollution de l'air aurait ainsi contribué à 18 % des décès dus au Covid-19 en France, selon les estimations du professeur Jos Lelievel de l'Institut Max-Planck de chimie à Mayence en Allemagne.