Une pétition pour libérer Valérie Bacot après l'assassinat de son mari violent

undefined 23 juin 2021 undefined 11h10

Lucienne de la Paillade

C'est d'une violence inimaginable. Depuis l'âge de 12 ans, Valérie Bacot était victime de son ex beau-père devenu son mari et proxénète, Daniel Polette. Elle l'assassine le 13 mars 2016 après une énième humiliation sexuelle exigée et la peur qu'il touche à sa fille, Karline et reconnait immédiatement les faits. 

 
Un procès qui représente pour beaucoup la cause des femmes victimes de violences conjugales

L’homme de 25 ans de plus qu’elle, qui était l’amant de sa mère à l’époque, la violait depuis ses 12 ans – Valérie l’avait déjà dénoncé en 1995. Après avoir passé deux ans et demi en prison, le bourreau était de nouveau de retour dans le foyer de Valérie et continuait ses agressions sexuelles. À 17 ans, Valérie tombe enceinte de lui et, chassée de la maison de sa mère, se voit dans l’obligation d’habiter avec son bourreau. Le cauchemar empire pour elle, victime de viols à répétition et de violences conjugales... il l’oblige même à se prostituer. 

Le 13 mars 2016, Valérie saisit un pistolet qui était caché par son mari dans la voiture et le tue d’une balle dans la nuque. Une affaire qui présente des similitudes avec celle de Jacqueline Sauvage qui avait été condamnée après avoir tué son mari violent, puis graciée en 2016. Valérie encourt à la réclusion criminelle à perpétuité, le procès se déroulant jusqu'à vendredi.

Les enfants de Valérie Bacot et elle-même jurent être allés voir la gendarmerie à deux reprises pour dénoncer les actes de Daniel Polette. Emprisonné pendant quatre ans, de 1995 à 1999, l'homme avait pourtant repris ses méfaits. 

Ce procès représente pour beaucoup la cause des femmes victimes de violences conjugales. Une pétition circule actuellement et a recueilli plus de 650 000 signatures.