C’est officiel : l’air parisien n’est plus le même qu’il y a dix ans. Selon Airparif, les niveaux de dioxyde d’azote (le fameux NO₂, rejeté par les moteurs) ont chuté de près de 45 % depuis 2012, et les particules fines (PM2.5) de 35 %. En bonus, le CO₂ lié au trafic routier recule de 35 %. Une amélioration « sans précédent » qui s’explique par la modernisation du parc automobile, l’essor des mobilités douces et, soyons honnêtes, quelques coups de vis politiques : zones à faibles émissions, rues piétonnisées, pistes cyclables à gogo…
Paris encore loin du grand bleu
La mairie s’en félicite, mais Airparif tempère : oui, on respire mieux qu’avant, mais on reste loin des seuils recommandés par l’OMS. Concrètement, près de 70 % des Parisiens respirent encore un air trop pollué pour les objectifs 2030. La bonne nouvelle, c’est que les progrès sauvent déjà des vies : entre 2010 et 2019, les décès liés à la pollution ont chuté de 43 %, soit presque un an d’espérance de vie gagné pour les habitants de la région.
Encore du boulot
Moins de voitures, plus de vélos, des quais piétonnisés et des bus électriques… la capitale s’est transformée, et ça paye. Mais pour atteindre les standards internationaux, il faudra continuer à pousser le bouchon (ou plutôt à l’enlever). En attendant, bonne nouvelle pour nos poumons : s’offrir une balade dans Paris aujourd’hui, c’est déjà un peu plus respirable qu’hier.