[VIDEO] 9 minutes de pure beauté dans l\'intimité des élèves de l\'Opéra de Paris

undefined 17 janvier 2017 undefined 01h00

Cyrielle

A bout portés est le premier film de Clémence Poésy en tant que réalisatrice. Un court-métrage qui nous plonge dans l'intimité des élèves de l’Opéra. De jeunes visages filmés au plus près et dont on perçoit toute l'intensité de la quête.

« Ça se fabrique (comment) la grâce ? » interroge la réalisatrice. « Au départ, enfin juste après l’émerveillement de toujours, et l’émotion face à la perfection d’un ballet, il y a cette question - ou plutôt il y a l’envie, profonde, d’aller chercher, de regarder, de comprendre, peut-être, un peu de ce secret s’il existe » poursuit-elle en guise d'introduction. 


« Le gros plan, un révélateur d'âmes »

Comédienne, elle raconte avoir souvent observé ces « surprises infimes et merveilleuses sur les visages d’acteurs / compagnons de route une fois le film terminé ». « Nous avions joué des scènes ensemble - et tant de fois très proches - parfois même, nos peaux s’étaient touchées... Et pourtant, la caméra avait décelé quelque chose de nos personnages que nous ignorions nous-mêmes. Le gros plan est un monde - un révélateur d’âmes » explique-t-elle.

Quant à la danse, elle la connaît comme spectatrice et les danseurs, « de loin ». « Ils m’impressionnent, me transportent, me troublent d’autant plus » avoue Clémence Poésy. « Comment traverse-t-on cette transformation si physique - si concrète - de nature en culture ? De quoi faut-il s’armer pour cette aventure ? La question qui est au centre du film, c’est cette contradiction qui m’enchante depuis toujours - toute forme d’art la soulève mais la danse l’expose de façon peut-être plus impressionnante, plus éclatante que les autres. »

Son parti-pris ? Ne filmer que les visages des danseurs pour peut-être saisir, dit-elle, « dans l’intimité d’un visage quelque chose de ce mystère-là »...

Un choix qui au départ étonne, frustre même. Avant de se laisser bercer par la grâce. Dans ce court-métrage, Clémence Poésy capte ces détails qui nous échappent lorsqu'on regarde un ballet. Ces visages qui dévoilent des sentiments et des émotions insoupçonnés.


Ici, la grâce prend plusieurs visages. Pour les découvrir, prenez 10 minutes et laissez-vous transporter. 

Le film est visible sur le site de l'Opéra de Paris.