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Nouvelle régulation : la cour des Petites-Écuries en danger ?

undefined undefined 12 mars 2025 undefined 08h30

Clémence Varène

Habiter dans un quartier vivant ou dormir, voilà le choix auquel sont confrontés de plus en plus de Parisiens ces dernières années. Alors que les terrasses se multiplient depuis la fin du Covid, l’évolution des nuisances sonores et des comportements inappropriés se fait de manière proportionnelle, au grand dam de certains habitants, mais aussi des autorités qui passent leur temps à sanctionner sans succès. C’est à cette problématique que se sont récemment attaqués les résidents et usagers de la cour des Petites-Écuries, petit espace extrêmement charmant qui se transforme en véritable caisse de résonance à la nuit tombée.


Un enjeu de santé publique

On le sait, une trop forte exposition au bruit peut nuire de manière assez significative à la santé. Il y a eu suffisamment d’études ces dernières années autour du métro, ou encore du périph'. Pourtant, parfois, ce sont des lieux un peu plus inattendus qui sont au cœur de cette tourmente, comme la cour des Petites-Écuries. Un espace un peu particulier à Paris, intercalé entre la rue du Faubourg-Saint-Denis et la rue d’Enghien, qui abrite de nombreux bars.

Et si ces derniers sont soumis à des réglementations en termes de bruit, nombreux sont les riverains à constater qu’elles sont de moins en moins respectées. « On est un peu obligés de durcir le ton. La qualité de vie des habitants s’est dégradée », se désolait d’ailleurs Alexandra Cordebard, maire du 10e. Face à ce constat, les élus du coin organisent depuis le début de l’année des concertations avec les habitants et les commerçants, afin de mettre au point une solution.


Vers un renforcement des règles ?

Pour parvenir à un accord entre tous les acteurs impliqués, Enora Breton, élue à la Mairie du 10e en charge du commerce, a proposé la rédaction d’une nouvelle charte des usages, mais aussi d'une charte locale, renforçant les mesures déjà présentes. Pour cela, elle invite à poursuivre les restrictions déjà en place : plus de terrasses après 23h, pas de musique et de verres en extérieur, sensibilisation de la clientèle au bruit extérieur, bref, des mesures que l’on voit déjà un peu partout dans Paris, et qui ne sont malheureusement pas toujours respectées.

Pour aller un peu plus loin, elle propose d’utiliser les deux capteurs de bruit déjà installés dans la cour, qui détectent régulièrement des pics à plus de 70 dB, pour épingler les établissements qui sont à l’origine du plus de nuisances sonores. Pour cela, elle recommande l’installation de photons, qui déclencherait une lumière orange ou rouge dans les bars en cas de bruit trop intense. Des recommandations qui sont loin de ravir les taverniers du coin, qui s’inquiètent de la réaction des clients. Un nouveau point devrait avoir lieu cet été, pour savoir si tout le monde est satisfait par le nouvel arrangement. Affaire à suivre, donc.