Pourquoi ces deux nouveaux variants du Covid inquiètent les autorités sanitaires

undefined 2 septembre 2021 undefined 20h22

Yvette Jaurès

Deux nouveaux variants du coronavirus sont actuellement dans le collimateur de l’OMS. Il s’agit tout d’abord du variant Mu, détecté pour la première fois en Colombie en janvier 2021. Il a depuis été observé dans 39 pays à travers le monde, principalement en Amérique du Sud et en Europe. Depuis sa découverte, il est responsable de flambées épidémiques en Colombie et en Équateur où il représente 39% et 13% des coronavirus en circulation. A l’échelle mondiale, il ne représente pourtant que 0,1% des séquences analysées.

Le variant Mu a par ailleurs causé la mort de sept résidents vaccinés d’une maison de retraite dans la banlieue de Bruxelles au début du mois d’août. Santé publique France a relevé 105 cas au 15 août, un faible nombre qui permet de se montrer rassurant. Toutefois, l’OMS se montre prudente et attend davantage de données pour déterminer comment le variant Mu se comportera par rapport au variant Delta.

 
Un taux de mutation deux fois plus élevé

Après le variant Delta, c’est au tour d’une nouvelle souche d’inquiéter les scientifiques : le variant C.1.2. Détecté pour la première fois en Afrique du Sud, il a depuis été trouvé en Angleterre, en Chine, en République démocratique du Congo, en Nouvelle-Zélande, au Portugal ou encore en Suisse. D’après les premières observations, son taux de mutation est particulièrement élevé avec environ 41,8 mutations par an, soit deux fois plus rapide que le taux de mutation global des autres variants. Impossible donc de prédire son impact dans les jours à venir. Malgré son nombre élevé de mutations, le variant n’est pas forcément plus dangereux même s’il doit être surveillé avec attention. 

 
Les vaccins inefficaces ? 

Si une mutation trop importante intervient, les anticorps générés par les vaccins ou une précédente infection pourraient devenir inefficaces. Des études devraient confirmer ces informations.