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Les mosaïques historiques du métro parisien en danger

undefined undefined 23 septembre 2025 undefined 08h30

Clémence Varène

Il y a quelques mois, on vous faisait part d’une tragédie : la disparition de la fresque hommage à Georges Brassens à la station Porte des Lilas, suite à des travaux. Et malheureusement, cette catastrophe n’était que la partie visible de l’iceberg, puisque les mosaïques historiques du métro, sur lesquelles sont inscrits le nom des stations, sont aussi de plus en plus nombreuses à disparaître.


Un héritage en danger

À l’automne dernier, le métro parisien célébrait ses 120 ans. Depuis plus d’un siècle maintenant, il accueille chaque jour des centaines et des centaines de Parisiens pressés. Devenu véritable symbole de la capitale, il se reconnaît entre mille grâce à ses entrées art nouveau, et ses faïences à la couleur bleue profonde au milieu de carreaux blancs immaculés. Malheureusement, ces derniers sont en train d’être retirés de plus en plus de stations.

Dans la plupart des cas, les carreaux sont retirés pour permettre à la régie des transports parisiens d'effectuer des travaux de rénovation, notamment par exemple en cas de problèmes d'infiltration, comme c’est le cas à la station Vaneau, dernière en date à avoir subi les coups de marteau-piqueur. Seul problème, dans ces cas-là, si la RATP s’engage à reposer des carreaux, ils sont plus proches de ceux d’un hôpital que du décor d'origine.


Un patrimoine qui compte

Julien Lacaze, président de Sites & Monuments et rédacteur de la pétition, s’étonne que de plus amples mesures ne soient pas prises pour protéger ces lieux qui font l’histoire de Paris. Surtout alors que, par exemple, la plupart des entrées Guimard sont pour le coup protégées. Il propose alors de répertorier les stations historiques, afin d’assurer leur protection. Une volonté visiblement partagée par un certain nombre de Parisiens, puisqu’à l’heure actuelle, le texte de défense a déjà été signé par plus de 20 000 personnes. Une situation d'autant plus incompréhensible pour le président que la RATP met très souvent en valeur ces faïences dans les objets dérivés qu’elle propose à la vente, a-t-il déclaré à nos collègues du Parisien.