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L’immense malle Louis Vuitton des Champs-Élysées au cœur des débats

undefined undefined 7 mai 2025 undefined 09h30

Clémence Varène

C’est le dernier rebondissement en date dans l’histoire tumultueuse de la gigantesque malle Louis Vuitton installée depuis près d’un an et demi sur les Champs-Élysées. Il y a quelques jours, un recours a été déposé devant le tribunal administratif de Paris par différents élus écologistes parisiens, ainsi que des associations de défense de la capitale. L'objectif ? Retirer à la marque son autorisation temporaire pour cette installation, qu’ils jugent contestable. On vous explique.


Une mise en scène sensationnelle

Une malle Louis Vuitton pour recouvrir l’entièreté d’un bâtiment, ça peut paraître complètement fou. Et pourtant, c’est bien le concept extraordinaire qu’a imaginé la marque de maroquinerie en 2023 pour habiller la façade de sa prochaine Maison des Champs-Élysées. Une installation monumentale, dont la présence sur l’avenue est prévue jusqu’en 2027, qui ne cesse d’émerveiller les touristes venus du monde entier.

Et si certains y voient la preuve d’une équipe de génie à la communication de la maison de haute couture, ou bien la preuve que les frontières entre art, publicité et espace public sont de plus en plus floues, d’autres ne voient pas cette bâche géante d’un très bon œil. Pour certains élus parisiens, il s’agit là de publicité illégale, qui plus est sur un bâtiment classé monument historique.


Coup de génie ou action illégale ?

Face à ce qu’ils considèrent comme un dépassement des règles, des élus écologistes parisiens, soutenus par les associations SOS Paris et Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP), ont donc saisi le tribunal de justice ce mercredi 30 avril, afin de demander le retrait immédiat de la bâche. Pour soutenir leur dossier, ils mettent en avant l’absence d'autorisation formelle, le manque de consultation de l’Architecte des Bâtiments de France, ou le caractère « temporaire » d’une installation éphémère… de 4 ans !

Enfin, ils y voient une forme de publicité abusive qui envahit l’espace public. Ce que la Mairie de Paris dément, puisque LVMH (société mère du groupe Louis Vuitton) étant propriétaire du bâtiment qui se trouve sous la bâche, il s’agit selon la Ville plus d’une enseigne (de grande taille, l’enseigne) que d’une publicité à proprement parler. Alors, qui l’emportera dans cette guerre pour l’image de l’espace public ? Le suspense reste entier…