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“Lucie”, l’IA française soutenue par l'État, fermée 2 jours après son lancement

undefined undefined 31 janvier 2025 undefined 07h30

Lucie Guerra

Dans l’idée, Lucie était prometteuse. À l’image de l’héroïne du film Lucy (2014) à qui le nom semble avoir été emprunté, cette intelligence artificielle ambitionnait d’incarner une avancée majeure pour la technologie française. Développée par la société Linagora en collaboration avec le CNRS et soutenue par l’État, elle avait été lancée jeudi 23 janvier 2025 pour une phase d’expérimentation d’un mois. Mais son parcours a été bien plus éphémère : dès le 25 janvier, elle a été déclarée « fermée temporairement », victime de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux. Et on comprend pourquoi...


Des réponses loufoques et inadaptées

« La racine carrée d’une chèvre est de 1 », voilà le type de réponse loufoque que donnait Lucie. Lorsqu’un internaute lui demande de calculer 5(3+2), le résultat qu’elle donne est « 17 ». Mieux encore, lorsqu’il s’agit de parler des « œufs de vache », Lucie affirme que « les œufs de vache, également connus sous le nom d'œufs de poule, sont des œufs comestibles produits par les vaches ». 

Face à ces réponses absurdes, les internautes n’ont pas tardé à tourner la fameuse IA en ridicule sur les réseaux sociaux. L’entreprise fondatrice a donc préféré empêcher « l’accès à la plateforme Lucie.chat », arguant que cette intelligence artificielle n’était pour le moment qu’un « modèle brut » doté de « réglages minimaux ». 


Une IA en cours d'élaboration

Cette intelligence artificielle a été présentée comme « le premier modèle » d’IA générative français open source, « basée sur la transparence, la confiance et l’efficacité ». En réponse aux résultats insatisfaisants donnés par Lucie, les créateurs affirment qu’ils auraient « dû informer les utilisateurs de la plateforme de ses limites de telle manière à ne pas créer d’attente inutile ». S’il est prévu qu’elle soit « adaptée pour le monde de l’éducation courant 2025 », à l’heure actuelle, Lucie n’est donc plus accessible au grand public. Les créateurs de l’IA appuient sur l’importance de « respecter le travail des chercheurs et des ingénieurs qui œuvrent pour développer des systèmes d’IA de confiance, plus éthiques et plus transparents ».