Sortie d’une période de redressement judiciaire en 2024, la marque Jennyfer n’est pas parvenue à retomber sur ses pieds. Ce mercredi 30 avril, elle a finalement demandé sa liquidation judiciaire, comme Camaïeu, Pimkie ou Kaporal avant elle. Une « annonce brutale » entraînant la fermeture de 191 de ses magasins d’ici fin mai, et laissant « 1 000 salariés » sur le côté, dénonce Élodie Ferrier, secrétaire générale de la CGT Commerces, à nos confrères de franceinfo.
🚨 Jennyfer va être liquidée : près de 1000 emplois menacés ! La marque française de prêt-à-porter pour ados, connue de toute une génération, va demander sa mise en liquidation judiciaire, a annoncé sa direction ce mercredi.
— GOSSIP ROOM (@GossipRoomOff) April 30, 2025
Sortie du redressement judiciaire en juin 2024,… pic.twitter.com/c0Aa90LpRY
« Une disparition totale de l’entreprise »
Cette fois, l’heure n’est plus à l’espoir : c’est une « disparition totale de l’entreprise », indique Élodie Ferrier. Fondée en 1984, Jennyfer n’est pas un cas isolé : de multiples enseignes de prêt-à-porter n’ont pas échappé à la crise post-covid, souffrant de l’inflation, de la concurrence de la seconde main, mais aussi de celle de l’hyper fashion, incarnée par le géant Shein.
Cette liquidation, dissimulée jusqu’au dernier moment aux « représentants du personnel », s’émeut Élodie Ferrier, met sur la touche 1 000 employé·es, qui seront vraisemblablement licencié·es fin mai, date de fermeture de l’ensemble des magasins dans l’Hexagone. Rappelant la situation de Camaïeu en septembre 2022, qui avait vu 2 600 de ses postes supprimés. Le fait « d’une mauvaise gestion et de mauvais choix stratégiques », suppose-t-elle amèrement auprès d’Actu.fr.
💥 Jennyfer liquidée, 999 emplois supprimés !
— CGT TUIFRANCE (@CgtTuifrance) April 30, 2025
Ce matin, les salariés ont appris la liquidation avec cessation de paiement.
Plus de salaire, pas d’alerte aux représentants du personnel.
📢 La CGT dénonce une liquidation organisée dans le silence, avec la complicité de l’État. ✊ pic.twitter.com/9cBQAWJ3zy
24 magasins supprimés en Île-de-France
De ses adresses parisiennes comme banlieusardes, il ne restera rien. Les enseignes situées à l’intérieur de Paris – secteurs Châtelet-les-Halles, Pigalle, Gare du Nord – mettront toutes trois la clé sous la porte. Même verdict pour celles de Puteaux, Rosey-les-Bois, Créteil, Cergy, Aulney-sous-Bois, Saint-Denis ou encore Mantes-la-Jolie : ce sont, au total, 24 magasins Jennyfer qui fermeront en Île-de-France, et 191 à l'échelle nationale, dont la liste est à retrouver sur cette carte. Une page qui se tourne pour la gen Z, dont la garde-robe a longtemps débordé de vêtements Jennyfer.
Depuis que Jennyfer a fermé le shopping n’est plus aussi intéressant😔
— Princess Rayana Pride~🌙🩷🌌 (@rayanaach) May 1, 2025