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Journée internationale des droits des femmes : une grève des « premières de corvées » le 8 mars

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Sarah Leris

À Paris, la manifestation reliera Port-Royal à la place de la République en s’arrêtant à la Sorbonne pour dénoncer la précarité étudiante, sur l’île de la Cité pour interpeller la justice, et place du Châtelet pour soutenir les intermittentes du spectacle. Au total, ce sont 37 organisations syndicales, féministes et politiques qui s’unissent en cette Journée internationale des droits des femmes, notamment Osez le féminisme, Les Effronté-e-s, le Collectif national pour les droits des femmes, ou encore la CGT et le Planning Familial. « Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser toutes et tous ensemble de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps ».

Les femmes appelées à arrêter de travailler à 15h40

« Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête ! ». La pandémie a montré que les femmes étaient les premières sur le front. Des premières de corvées qui ont subi la crise de plein fouet, des infirmières, aides-soignantes, caissières, aides ménagères… Au total, 70% des personnes en première ligne pendant la crise sanitaire sont des femmes et « plus d’une femme sur 5 a souffert de stress émotionnel ou de problèmes psychologiques » (contre 14% des hommes). Le télétravail a accentué la charge mentale des femmes, la fait augmenter les violences conjugales et intrafamiliales, et le confinement a eu des conséquences psychologiques plus élevées chez les femmes.

Les manifestations, partout en France, s’accompagnent d’un appel à la « grève féministe ». « On arrête toutes lundi », a affirmé Suzy Rojtman du Collectif national pour les droits des femmes. Les femmes sont également invitées à arrêter de travailler à 15h40 ce 8 mars, symbole de la différence des écarts de salaire avec les hommes (25%). « La grève féministe c’est la grève du travail, dans le sens salarié, mais c’est aussi l’arrêt du travail invisible à la maison, pour dénoncer la charge mentale et les inégalités dans la répartition des tâches », souligne Murielle Guilbert de Solidaires.