Île-de-France : des kilos de cannabis retrouvés dans des ambulances

undefined 4 mai 2021 undefined 16h03

Cindy V

Finie l’époque où on pouvait se faire livrer de la weed « comme une pizza » ? Trois hommes du réseau Caliweed ont été mis en examen le 23 avril 2021 à Paris pour trafic de stupéfiants. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à un réseau de livraison de cannabis depuis plus d’un an dans toute l’Île-de-France.

 
L’ubérisation du marché de la weed francilienne

La plateforme d'achat de cannabis de Caliweed fonctionne comme pour se faire livrer une pizza : on choisit son « menu du jour » sur une des messageries cryptées (Snapchat ou Telegram) et on reçoit en quelques heures son produit devant sa porte. Caliweed est un des premiers en France à fonctionner à la Uber, avec un plan marketing élaboré : les produits sont contenus dans de beaux emballages et les réseaux sont très organisés – aux petits soins pour leurs clients. Mais les forces de l'ordre se sont déployées contre ce service.

 
80 kilos d’herbe et de résine saisis

Les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la Direction Régionale de la Police Judiciaire (DRPJ) de Paris ont mené des investigations techniques pour identifier les donneurs d’ordres pendant plus d'un an. Ils ont finalement découvert que les produits stupéfiants étaient stockés dans deux pavillons et qu’ils étaient transportés en ambulance pour éviter les contrôles de police depuis l’Espagne, la Belgique et les Pays-Bas.

Les forces de l’ordre auraient perquisitionné dans les pavillons 80 kilos d’herbe et de résine de cannabis, 2 000 euros et un appareil de contrôle de la teneur en THC. « Il y avait aussi 750 joints confectionnés et prêts à fumer, ainsi que 30 pots de cire de cannabis et 30 pots de miel de cannabis », précise une source du Parisien. Jeudi dernier, le logisticien de l’affaire, un homme lié à la société d’ambulances, a été interpellé dans le Val-de-Marne et les forces de l’ordre ont par la suite saisi deux ambulances à Montreuil et Pantin (Seine-Saint-Denis). L’une d’elles contenait 12 kilos de résine.

Au final, les trois hommes ont été mis en examen. Deux d’entre eux, déjà connus des services de police pour trafic, sont passés aux aveux lors de leur garde à vue dans les locaux parisiens de la PJ.