La start-up nation est en marche et rien, non vraiment rien ne pourra l'arrêter, et certainement pas la grève la plus longue qu'ont connu les transports en près de 30 ans...
À l'université de Nanterre, les quelques 34 000 étudiants ont vu leurs examens reportés en raison du mouvement social en cours à la RATP et la SNCF depuis le 5 décembre dernier. Si l'université a confirmé dans un mail la tenue des partiels, à partir de ce lundi 6 janvier, les examens qui devaient se tenir au mois de décembre sont maintenus la semaine prochaine.
Dimanche 5 janvier, dans la soirée, le président de l'université Jean-François Balaudé a annoncé l'ouverture du gymnase du campus durant la période des partiels « pour répondre aux besoins de solidarité » :
Pour répondre avec les moyens de l’université aux besoins de solidarité, j’ai décidé d’ouvrir le gymnase à compter de lundi soir, pour permettre aux étudiant.e.s qui le souhaitent d’y dormir.
— Balaudé J.-François (@JFBalaude) January 5, 2020
Une décision rare qui s'accompagne d'assouplissements pour les conditions d'examens...
Nous faisons en sorte d’accompagner au mieux les étudiants dans cette situation : tolérance pour les retards, absence justifiée pour les absents, examens ne se terminant pas au-delà de 19h, navettes entre 18h30 et 21h…
— Balaudé J.-François (@JFBalaude) January 5, 2020
... mais qui a provoqué la colère des étudiants sur les réseaux sociaux, riant jaune au mieux, dénonçant pour beaucoup des conditions "indignes" et une décision "méprisante" à leur égard. Imane Ouelhadj, la présidente de l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) a dénoncé sur son compte Twitter une proposition "indécente" et une précarisation supplémentaire des étudiants déjà pénalisés.
[Thread Partiels]
— Imane (@imane_ouelhadj) January 5, 2020
J'ai plus de mots pour décrire l'indecence de la "solution" proposé
Outre le simple fait qu'on manque de respect totalement aux étudiant•e•s
Le problème est que c'est encore les mêmes qui seront pénalisé•e•s https://t.co/ktL2Voyzrl
Pour rappel, l'UNEF a de son côté proposé de mettre en place des devoirs à domicile afin de ne pénaliser ni les étudiants qui habitent loin de l'université, ni ceux qui ne disposent pas d'un ordinateur ou d'une connexion internet.
