À Paris, seulement certains arrondissements sont gérés par les éboueurs de la mairie de Paris : le 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et le 20e — les autres étant gérés par une entreprise privée. C’est dans ces arrondissements que le ramassage des ordures n'est plus respecté. La raison ? Le syndicat des 5000 éboueurs et conducteurs réclame l'amélioration des conditions de travail et des rémunérations.
Des revendications légitimes
La CGT-FTDNEEA a publié une lettre ouverte s’adressant à la maire Anne Hidalgo, revendiquant notamment le nettoyage des engins « pour maintenir l’organisation mise en place durant la crise sanitaire ainsi que les équipements de protection individuelle ». En rapport avec leur carrière, la lettre mentionnait que « dans un contexte de hausse des prix dramatique et de gel du point d’indice, [les conducteurs] voient aujourd’hui leur rémunération fixe souvent plus faible que celle de leurs collègues dont le statut est spécifique comme les éboueurs ».
Certains riverains ont écrit à leurs mairies respectives afin de demander une solution d’urgence, inquiets de l’état des rues avec la canicule arrivant à grands pas. Les mairies du 9e, 16e et 17e ont répondu, et celle du 16e a publié un communiqué mentionnant qu’elle « n’a aucune autorité sur ces équipes », annonçant qu’elle avait « saisi les services de la Ville ». Elle réclame des « solutions d’urgence », notamment « la mobilisation des acteurs de collecte privés afin de remédier à ce problème ». Affaire à suivre, d'ici à ce que la Ville écoute les réclamations des services d'hygiène.
