La rentrée approche et les appels à la grève se multiplient. « Bloquons le pays le 10 septembre prochain », tel est le message que l’on aperçoit sur internet et sur les réseaux sociaux pour s’opposer à la suppression de deux jours fériés prévue dans le projet du gouvernement, annoncé par François Bayrou, pour tenter de réaliser 44 milliards d’euros d’économies. On fait le point sur ce que l’on sait déjà de cette mobilisation rappelant celle des Gilets Jaunes et de l’ampleur qu’elle pourrait potentiellement avoir.
Voir cette publication sur Instagram
De plus en plus de monde qui rejoint le mouvement
Initialement, les appels à la grève ont été lancés sur un canal Telegram discret en mai dernier, avant d’être repris par le compte « Les essentiels ». Le 24 juillet, sur TikTok, le groupe a appelé au blocage complet du pays : « Le 10 septembre 2025, la France se confine. Ce jour-là, nous ne sortirons pas. Pas de travail, pas d’école, pas d’achats. Juste le silence d’un peuple qui reprend son pouvoir. »
Des figures politique de la droite, la gauche et les extrêmes se sont également jointes au mouvement. Dans un texte publié dans La Tribune du Dimanche, Jean-Luc Mélenchon et des membres de LFI ont notamment affiché leur soutien au mouvement « Tout bloquer » le 10 septembre prochain.
À quoi s’attendre à Paris ?
Si l’ampleur de la mobilisation est encore floue, elle rallie progressivement de plus en plus de monde. Selon Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l’Ifop interrogé par Le Point, « les ingrédients de la colère [des gilets jaunes il y a sept ans] n’ont pas disparu. Et c’est sur ces braises encore rougeoyantes que le gouvernement a versé un bidon d’essence avec son plan de rigueur [...], l’allume-feu étant la suppression de deux jours fériés. »
À l’heure actuelle, le syndicat Force ouvrière et la fédération Mines-Energies de la CGT appellent à faire la grève ce 10 septembre. Cependant, aucun préavis de grève officiel n’a été déposé. « Je n’ai pas l’impression que ça marche très fort », a avoué une source gouvernementale à l’AFP, avant d’ajouter qu’il n’est pas exclu de « se tromper, il y en avait beaucoup qui ne ressentaient pas les gilets jaunes et ils sont arrivés ».
Voir cette publication sur Instagram
