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Baisse d’impôts, minimum retraite… Voici les nouvelles mesures d’Emmanuel Macron

undefined undefined 25 avril 2019 undefined 18h48

undefined undefined 29 avril 2019 undefined 12h16

Morgane Espagnet

Cinq mois après le début de la crise des gilets jaunes, le président de la République était attendu ce jeudi 25 avril à 18h lors d'une conférence de presse à l'Elysée. Un rendez-vous très attendu où le chef de l’État a présenté quatre grandes orientations destinées à répondre à la crise des gilets jaunes. Pouvoir d'achat, retraites, baisse d'impôts... Voici ce qu’il faut retenir.

Emmanuel Macron devait initialement prendre la parole le 15 avril, mais son allocution a été reportée en raison de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce jeudi 25 avril, il s’est donc exprimé pour répondre à la crise des gilets jaunes. Le président a annoncé quatre grandes orientations : un changement de démocratie, investir dans les grandes transitions, remettre l’humain et la justice au cœur du projet national et renforcer la nation de citoyens.

1. Baisse de l’impôt sur le revenu

Emmanuel Macron a annoncé des baisses pour ceux qui travaillent en réduisant significativement l’impôt sur le revenu à hauteur de 5 milliards d’euros, en supprimant certaines niches fiscales pour les entreprises et les dépenses publiques inutiles.

2. Plus de travail

« Travailler plus, ça peut se faire d'une autre manière. C'est d'allonger la durée des cotisations et de laisser le libre choix », a expliqué Emmanuel Macron. Cette « option permet de dégager des économies pour réinvestir dans des baisses d'impôts », mais aussi dans les « petites retraites de ceux qui ont travaillé tout le long de leur vie », ajoute-il. Pas de panique donc, l’âge de la retraite ne sera pas repoussé.

3. Réindexer les petites retraites

Emmanuel Macron a annoncé vouloir rétablir un « système de retraite juste, par points ». Au 1er janvier 2020, les retraites de moins de 2 000 € seront donc réindexées et il n’y aura plus de sous-indexation des retraites à partir de 2021.

4. 120 000 fonctionnaires en moins

Le président s’est dit prêt à lever son objectif de réduction de 120 000 du nombre de fonctionnaires s’il n’est pas tenable.

5. Imposer des classes de 24 élèves

Le chef de l’État veut « étendre le dédoublement des classes de CP, qui fonctionne dans les quartiers défavorisés, à la grande section de maternelle ». Les classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 ne dépassent jamais 24 élèves par classe. Il a également ajouté sa volonté d’améliorer la formation des enseignants.


6. Autoriser la CAF à prélever les pensions alimentaires

Désormais, les caisses d’allocations familiales (CAF) auront la prérogative pour prélever les pensions alimentaires familiales et ainsi aider les familles monoparentales. « Ces fameuses familles monoparentales sont souvent ces mères vivant seules », a souligné Emmanuel Macron, estimant qu'« on ne peut pas faire reposer sur des mères l’incivisme de leurs anciens conjoints ».

7. Création d’un conseil pour la transition écologique

Il aura fallu attendre près de quarante minutes de discours avant qu’Emmanuel Macron n’aborde la question de la transition écologique. S’il n’a détaillé aucune mesure, le président a néanmoins annoncé la création d’un « Conseil de défense écologique qui réunira le premier ministre, les principaux ministres chargés de cette transition, que je présiderai de manière régulière pour à la fois prendre les choix stratégiques et mettre au cœur de toutes nos politiques cette urgence climatique ».

8. Renforcer le service civique

Emmanuel Macron souhaite renforcer le service civique et le bénévolat. « Le service national universel est la matrice indispensable, vers ce qui fait très précisément cette nation citoyenne, je souhaite qu’on en accélère le développement », explique-t-il.

Lors de sa très attendue conférence, Emmanuel Macron a également dit non à plusieurs mesures :

Pas de RIC

Le chef de l’Etat a redit qu’il ne souhaitait pas la mise en place du fameux référendum d’initiative citoyenne (RIC), mesure pourtant réclamée par les Gilets jaunes depuis le début du mouvement. « Tel qu’il est proposé, il me semble remettre en cause la démocratie représentative » ajoute-t-il.

Pas de reconnaissance du vote blanc

Emmanuel Macron dit non au vote blanc comptabilisé comme un vote exprimé. « J'ai un moment été tenté par cette option mais je ne la retiendrai pas parce que la crise de notre démocratie est aussi une crise d'efficacité, de capacité à prendre les décisions. »

Pas de rétablissement de l’ISF

Oui à la baisse de l’impôt pour ceux qui travaillent mais non au rétablissement de l’impôt sur la fortune. « Je veux rappeler que ce n'était pas une suppression mais une transformation vers le patrimoine immobilier pour encourager l’investissement dans l’économie réelle, puisque, sans ça, il y a une économie qui se vend aux investisseurs étrangers. »

Le président n’est pas parvenu à convaincre les Gilets jaunes, qui selon Ouest France, se disent « déçus » par l’intervention présidentielle.