Vous ne rêvez pas. À partir de ce lundi 10 novembre 2025 à 11h31 et 22 secondes très précisément, soit dans quelques heures à peine, les femmes « commencent à travailler gratuitement », révèle la newsletter féministe Les Glorieuses. Et ce jusqu’à la fin de l’année. Une date significative, symbolisant l’ampleur des inégalités salariales entre hommes et femmes qui règnent en France. Qu’est-ce que cela signifie ? Que si les femmes touchaient le même taux horaire que les hommes, elles pourraient théoriquement cesser de travailler ce vendredi et avoir le même salaire annuel.
Un calcul annuel
Cette date est calculée chaque année depuis dix ans, selon Rebecca Amsellem, autrice de la newsletter, en fonction des inégalités de salaire publiées par Eurostat et du nombre de jours ouvrés dans l’année. Et si la situation s’est un tout petit peu améliorée ces dernières années (23,5% de moins que les hommes en 2023, contre 34 en 2000), ça reste tout de même beaucoup trop important, compte tenu de l’époque dans laquelle on vit. Et si en plus, cette année, on avait l’impression de gagner deux jours de plus par rapport à 2024, où les femmes avaient commencé à travailler pour rien le 8 novembre, que nenni. Une simple coïncidence, puisque les week-ends ne sont pas pris en compte, et que l’année dernière était une année bissextile…
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Une lutte sans fin
Pour agir en faveur de l’égalité salariale, Les Glorieuses propose un certain nombre de solutions, parmi lesquelles : mettre en place « le principe d’éga-conditionnalité », revaloriser le salaire minimum des métiers dits "féminisés" tels qu’enseignant, sage-femme et infirmière et instaurer un « congé parental post-accouchement obligatoire » qui soit bien rémunéré, et surtout le même pour les deux parents. Et si vous constatez que vous êtes victime de cette situation, plusieurs options s’offrent à vous : vous adresser directement à votre employeur en espérant qu’il soit honnête et rectifie le tir. Saisir la justice, mais attention, ça demande des preuves concrètes. Ou bien saisir les Prud’hommes. Et en attendant, une pétition #10novembre11h31 incluant les mesures proposées par l’asso est déjà disponible sur leur site !
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