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La Défense en passe de devenir le plus grand campus universitaire d’Europe ?

undefined undefined 17 mars 2025 undefined 17h00

undefined undefined 17 mars 2025 undefined 18h48

Flora Gendrault

Si Paris regorge de rues de la soif – il n’y a qu’à observer les pavés de Lappe, Oberkampf (11e), Cannettes (6e) ou Mouffetard (5e) le vendredi matin –, les noctambules pourraient bien se donner rendez-vous à La Défense d’ici quelques années pour consommer leur jeunesse. En cause, la désertion progressive du quartier d’affaires et ses 3,6 millions de m² de bureaux, impacté par la banalisation du télétravail et le déménagement de plusieurs grandes firmes, qui mise désormais sur les étudiant·es pour redorer son blason. 


Près de 14% de bureaux vacants 

Depuis le Covid-19, La Défense n’a plus la cote. Planifié par l’État et érigé à partir des années 1960 dans le prolongement de l’axe historique de Paris, le quartier s’est construit sur le modèle "une tour, une entreprise", consacrant ses espaces au monde du travail, avec quelques commerces pour subvenir aux besoins des salarié·es, et rien autour.

Problème : la pandémie et ses confinements successifs ont bouleversé les habitudes des Français·es en termes de télétravail, les faisant rester chez eux un, voire deux ou trois jours par semaine. De nouveaux usages qui incitent les entreprises à réduire leur surface, et les investisseurs à repenser l’organisation du site, alors qu’au troisième trimestre 2024, le taux de vacance des bureaux s’envolait à 13,9%. Et la crise est amenée à progresser, selon l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière. 


Un plan de redéveloppement jamais vu 

C’est dans ce contexte que cinq des investisseurs historiques de La Défense (Allianz, AXA, Groupama, la Société générale et le groupe Unibail-Rodamco-Westfield) ont présenté un large plan de sauvetage la semaine passée. Premier projet : reconfigurer les surfaces autour de « l'enseignement, le logement, l'hôtellerie, les loisirs ou les centres de recherche », explique Cédric de Lestrange, président de l'Association des utilisateurs de La Défense (AUDE), aux Échos. Le parc de La Défense devrait en effet renforcer le socle académique existant – 52 établissements supérieurs –, en s’ouvrant aux domaines de l’IA, de la transition énergétique et de la ville de demain.

Qui dit université, dit étudiant·es : les bureaux vacants devraient également servir à produire 5 000 logements flambant neufs pour les accueillir, ainsi qu’à abriter incubateur, bibliothèque universitaire, équipements sportifs et culturels ou encore foyer partagé pour un confort des plus optimaux. De quoi devenir « le plus grand campus d’Europe », objectif affiché et assumé par les investisseurs, et renouveler l’attractivité d’un pôle économique déchu, en phase de diversification et de végétalisation.