jz1defc2m1

Déambulation en noir et blanc dans le Paris meurtri

undefined undefined 23 novembre 2015 undefined 00h00

undefined undefined 19 février 2016 undefined 15h31

La Rédac'

A Paris ce week-end-là, les photojournalistes sont pléthores. Ils sillonnent les rues de la capitale pensant arpenter les allées de Paris Photo tout le week-end à échanger poignées de main, sourires et cartes de visite. Mais au cours du dîner, le photoreporter de l'AFP basé à Nice Valéry Hache se retrouve au milieu des attentats. Sans appareil photo, mais muni d'un smartphone, il raconte alors en images ses pérégrinations dans Paris à la lumière de ces sombres jours.

Tôt le matin, Valéry Hache se dirige vers Le Carillon et Le Petit Cambodge. « Les rues sont pratiquement désertes, le silence est pesant (...) Les lieux des attentats ne sont protégés par aucun cordon de police » relate-t-il, alors qu'il commence à prendre des photos avec son iPhone. Paris Photo ne réouvrira pas ce week-end-là. Il n'aura, selon ses propres mots, « rien de mieux à faire que d'errer dans la capitale ». « Vers midi, la batterie de mon portable est pratiquement à plat et je m'apprête à rentrer, quand tout à coup je croise ce cycliste qui remorque un piano à queue. Un peu plus loin, le pianiste s'arrêtera devant le Bataclan et interprétera la chanson "Imagine" de John Lennon, une scène étrange et belle qui sera immortalisée par les caméras du monde entier. » Loin du choquant et du sensationnel, ses images filtrées à l'Hipstamatic connaissent un beau succès sur les réseaux sociaux. Planquées derrière leurs filtres, elles renferment un peu de cette douleur et de ce désarroi qui traversent les Parisiens. Mais aussi une tendre beauté.

attentats-pianiste-imagine_s attentats-rose_s

carillon-attentat-hommage_s

bataclan-journalistes_s

tour-eiffel-attentats_s

carillon-fleurs-paris_s

Suivre Valéry Hache sur Twitter (@ValeryHache) et sur Instagram