À partir d'aujourd'hui, interdiction de livrer des livres, du matériel informatique ou toute autre produit qui ne soit pas jugé de première nécessité. Le géant du e-commerce a 24h pour « restreindre l’activité de ses entrepôts aux seules activités de réception des marchandises, de préparation et d’expédition des commandes de produits alimentaires, de produits d’hygiène et de produits médicaux, sous astreinte d’un million d’euros par jour de retard et par infraction constatée », rapporte Le Parisien.
La sécurité et la prévention du Covid-19 jugées insuffisantes
En cause ? La justice épingle Amazon pour avoir « de façon évidente méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés », après la saisie du tribunal par l'organisation syndicale SUD-Solidaires, qui réclamait depuis plusieurs semaines la fermeture des entrepôts en France. Le 8 avril dernier, Laurent Degousée, en charge d'Amazon à Sud Solidaires expliquait à l'AFP que « Plutôt que d'assumer ses responsabilités, Amazon empile des mesures inutiles comme la prise de température, qui génère des concentrations de salariés avec un fort risque de contamination, ou en engageant des "safety angels", des intérimaires chargés de faire respecter deux mètres de distance (entre deux salariés), alors que même un mètre est impossible, 500 salariés travaillant en permanence au même moment sur un site ».
DÉLIBÉRÉ @AmazonFrance : le juge ordonne de limiter, dans les 24 h et sous astreinte de 1 million par jour de retard, l'activité aux marchandises essentielles dans la période dans l'attente d'une évaluation des risques épidémiques en y associant les représentants du personnel !
— SUD Commerce (@sudcommerces) April 14, 2020
Le tribunal de Nanterre a rendu sa décision pour un mois, le temps qu'une évaluation des risques épidémiques puisse être menée au sein de l'entreprise, avec les représentants du personnel.
