Située dans l’ouest de Paris, la Main Jaune a ouvert ses portes en 1979 sous l'impulsion de Jean-Michel Moulhac. Le night-club dessiné par Starck se distingue par son architecture particulière : toboggan, grands escaliers internes, arche, allures de diner américain… Le club devient alors le premier "roller disco", un lieu où l'on danse sur du disco perché sur des patins.
Le roller disco, c’est le mélange de deux fièvres des années 80 : le roller, arrivé des USA et popularisé par la pop culture, et le disco présent dans toutes les soirées dansantes depuis les années 1970.
Apogée dans les années 1980
Le film La Boum de Claude Pinoteau (1980) consacre le club comme un incontournable des lieux de fête à Paris, avec notamment la célèbre réplique de Vic : "Et après on va à la Main jaune !".
L’entrée du club moins chère qu’ailleurs attire les jeunes qui prennent d'assaut la piste en après-midi et les adultes de classe populaire qui deviennent vite des habitués. L’ambiance est conviviale et enfantine, on lance des paris sur les courses entre patineurs, des danseurs montent sur les podiums, des battles de hip-hop sont organisées.
Mais le succès est tel que même les grands réalisateurs y font un tour à la recherche de leur enfant intérieur. Spielberg fait un tour à la Main Jaune lors d'un séjour à Paris. On a peut-être manqué un Indiana Jones sur roller.
La fin du patin signe son déclin
Victime de son statut d’icône des années 80, la Main Jaune ne résiste pas à l’épreuve du temps et voit sa fréquentation baisser progressivement quand le roller disco passe de mode. Transformée en boîte de nuit puis fermée en 2001, elle tombe à l’abandon.
Un squat où la vie perdure
Pendant des années, les locaux intacts sont squattés et entretenus par un groupe d’artistes homonyme, le collectif La Main. Le collectif y organise des événements comme des soirées derby, roller, des festivals de cinéma ou encore des spectacles vivants.
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Une réouverture prochaine
La Mairie de Paris confie la rénovation du club à Stéphane Malka dans le cadre du projet "Réinventer Paris" lancé en 2014. Avant les grands travaux, la Main Jaune a exceptionnellement rouvert ses portes en septembre dernier pour une soirée réunissant derrière les platines Bob Sinclar, DJ Yellow ou encore DJ Cam.
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