Dans la rue Balzac, à quelques pas des Champs Elysées se trouve un espace culturel sans pareille. Véritable lieu de vie, le cinéma d’art & d’essai Le Balzac propose une sélection de films pointus et des évènements mêlant musique et gastronomie. Un endroit devenu bien trop rare de nos jours !
Réel bijou de l’Ouest parisien, Le Balzac fait partie de ces endroits emblématiques de la vie culturelle parisienne, mais qui tendent malheureusement à disparaître. Créé en 1935 par le grand-père de l’actuel directeur, ce cinéma a su se démarquer avec ses projections atypiques et ses évènements divers.
A ses débuts, la salle propose surtout des films américains de la 20th Century Fox, puis diffuse à partir des années 50 les grands films français, de « Jour de fête », à « A bout de souffle » en passant par « les Tontons flingueurs » ou encore « La piscine », raconte Jean-Jacques Schpoliansky, directeur depuis 43 ans.

Lorsqu’il devient propriétaire en 1973, héritant de son père, Schpoliansky, décide petit à petit de transformer le cinéma en salle d’art & d’essai. « Mon souci a été de trouver une identité au Balzac, qu’il avait perdue au fil des années ». Ne sont donc désormais projetés que des films d’auteurs, « des films qui ont un fond, qui nous font réfléchir, il n’y a pas de gestes gratuits dans le film d’auteur », explique-t-il. Le cinéphile transforme également l’endroit en un authentique lieu de vie en créant le club « les amis du Balzac » et en organisant régulièrement des soirées ciné concert et des soirées gastronomiques. Ne soyez pas surpris si vous le voyez apparaître dans la salle avant la projection, car il vient presque systématiquement s’adresser aux spectateurs.

Parce que le Balzac est toute une philosophie, Schpoliansky invite des musiciens du conservatoire à jouer pendant 20 minutes chaque samedi avant la séance du soir. L’idée est « d’ouvrir les oreilles aux spectateurs pour qu’ils soient disponibles à recevoir un réalisateur avec ce qu’il veut exprimer, cela permet d’être attentif dès la première image car, c’est bien connu, ‘la musique adoucit les moeurs’ », confie-t-il.
A partir de février, une soirée par mois sera dédiée au jazz dans le cadre du festival Jazz & Images. Rendez-vous le 12 pour la première avec le musicien Daniel Humair. Après la diffusion d’un film d’archive sur ce monstre sacré du Jazz, vous pourrez l’écouter jouer en trio pour un concert inoubliable.
« L’esprit du Balzac peut se résumer en une phrase d’Albert Camus, » conclut Schpoliansky, « Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude ».
Festival Jazz & Images à partir du 12 février 1, rue Balzac - 8e
Tarif exclusif BONBON de 12€ pour tout le monde ! (pensez à donner le mot de passe Bonbon lorsque vous êtes au guichet)
