Sorties ciné : 5 films à voir cette semaine (15-21 mars)

undefined 15 mars 2017 undefined 00h00

Louis Haeffner

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. Oui, vous. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Comme on vous aime bien, amis cinéphiles - aussi chelou soyez-vous -, on détaille pour vous dans les lignes qui suivent les films qui sortent cette semaine, enfin du moins ceux qui ont retenu notre intérêt. Et si vous voulez prendre un peu d'avance et gagner des places pour un film mystère, rendez-vous sur notre application


C'est génial le cinéma. Quand Hollywood sèche, les productions indépendantes prennent le relai. Ainsi cette semaine, les films qu'on vous présente sont des "petits films", mais ça ne veut pas dire qu'ils ne valent pas le coup, attention ! Par contre, et même s'il ne faut juger de rien avant d'en avoir fait l'expérience, on évitera d'aller voir Chacun sa vie, le dernier Lelouch, parce que les films de potes (Dujardin, Darmon et compagnie) avec un lieu commun comme titre et du Johnny en veux-tu en voilà dans la bande-annonce, c'est mort ! On va aussi oublier d'aller s'apitoyer sur la pauvre Alexandra Lamy dans L'Embarras du choix, dont l'affiche seule fait pitié. Chouchou et Loulou, restez chez vous, merci. 


The Lost City of Z, de James Gray

James Gray. Ce seul nom suffit à nous jeter dans les salles obscures. Parmi ses précédents films, on compte deux chefs-d'œuvres, La Nuit nous appartient et Two Lovers, mais Little Odessa et The Yards c'est pas mal non plus hein. Cette fois, Gray change de style pour nous proposer une sorte de voyage initiatique suant dans le forêt amazonienne du début du XXe siècle, à la recherche d'une cité perdue à coloniser. Les explorateurs s'appellent Charlie Hunnam et Robert Pattinson, s'il vous fallait une motivation supplémentaire... 


Grave
, de Julia Ducournau

Si vous suivez un peu ce qui se passe dans l'actu ciné, vous savez qu'on parle là d'un phénomène, de quelque chose de choquant, de nouveau, de jamais vu. Deuxième film de Julia Ducournau, Grave révèle la jeune Garance Marillier en végétarienne convertie au cannibalisme, au milieu de beaux et jeunes gens tout pleins d'hormones et de désir et tout et tout. Un film d'horreur donc, mais d'un nouveau genre, où le sang a des vertus esthétiques intrinsèques et où le désir dépasse les règles admises du vivre-ensemble. On a hâte de se jeter là-dessus comme des morts de faim.


L'autre côté de l'espoir
, de Aki Kaurismäki

Si ce film avait été français, il se serait appelé "Un Syrien à Paris" et aurait été tout pourri et pétri de mauvaises blagues limite limite. Heureusement il est finlandais, et il a l'air vraiment super. Deux hommes que tout oppose, l'un jeune et réfugié syrien et l'autre finlandais cinquantenaire en pleine reconstruction personnelle, vont se rencontrer à Helsinki et unir leurs destins, le temps d'un film drôle, loufoque et d'un humanisme ultra-positif. Forcément, ça fait du bien. 


1:54
, de Yan England

Bon l'info principale de ce film, d'après les affiches et de manière plus générale la promo qui en est faite, c'est que l'acteur principal c'est le mec de Mommy, le film de Dolan. Il s'appelle Antoine-Olivier Pilon et c'est un grand espoir du cinéma francophone. Sinon, le film parle d'un jeune gars de 16 piges, doué à peu près dans tout mais très timide, qui décide de s'inscrire dans une équipe de course à pied pour participer aux championnats nationaux. Son arrivée ne va pas plaire à tout le monde, et on va lui mettre pas mal de bâtons dans les roues. C'est moi ou l'accent québecquois donne désormais une crédibilité folle à n'importe quel acteur ?? 


Zoologie
, de Ivan I. Tverdovsky

J'ai eu beaucoup de mal à me décider pour ce dernier film, entre Jours de France de Jérôme Reybaud, un road trip homo à la française, Mate-me Por Favor de Anita Rocha da Silveira, qui relate les aventures d'une bande d'adolescents brésilien obsédés par le sexe, la mort et Jésus, et celui-là. J'ai finalement choisi Zoologie, premièrement parce que le cinéma russe se fait très rare (hors Russie), et deuxièmement parce que l'idée qu'une difformité physique (une queue qui pousse dans le bas du dos de l'héroine) puisse augmenter la sensation de liberté me semble géniale. A tester !

On vous rappelle que si vous voulez prendre un peu d'avance et gagner des places pour un film mystère, rendez-vous sur notre application !