Les études sur les impacts à venir du réchauffement climatique se succèdent les unes après les autres, apportant chaque fois une nouvelle un peu plus mauvaise que la précédente. À l’horizon 2100, un réchauffement de 3 degrés supplémentaires par rapport à l’ère préindustrielle est attendu. Lundi 27 janvier, une étude britannique analysant le lien entre la hausse des températures et la taux de mortalité a été publiée dans le journal Nature Medicine, renforçant les inquiétudes déjà émises par les scientifiques...
Lack of #climate action could see Europe’s heat-related deaths triple by 2100 ☀️
— London School of Hygiene & Tropical Medicine (@LSHTM) August 22, 2024
Study from @MasselotPierre @malmistry1977 @AGasparrini75 & colleagues suggests southern Europe most at risk of dangers of extreme #heat
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Les décès liés à la chaleur plus importants que ceux liés au froid
Le constat est aussi clair que terrifiant : d’ici la fin du siècle, ce ne sont pas moins de 2,3 millions de personnes, uniquement à travers l’Europe, qui risquent d’être victimes de l’augmentation extrême des températures. Pour appuyer une telle affirmation, les scientifiques ont appliqué plusieurs théories fondées sur les scénarios du GIEC, à 854 zones urbaines de 30 pays différents.
©Masselot, P., Mistry, M.N., Rao, S. et al. Estimating future heat-related and cold-related mortality under climate change, demographic and adaptation scenarios in 854 European cities. Nat Med (2025)
« Nous avons montré que, sans adaptation à la chaleur, l'augmentation des décès liés à la chaleur dépasse systématiquement toute diminution des décès liés au froid dans tous les scénarios envisagés en Europe », indique notamment l’étude, alors qu’à l’heure actuelle, « il a été indiqué que le fardeau de la mortalité attribuable au froid est bien plus important que celui attribuable à la chaleur ». Dans le pire des cas, le nombre de décès augmenterait donc de 49,9%, et 2 345 410 décès liés au changement climatique pourraient être comptabilisés sur la période 2015-2099.
Des solutions encore envisageables
Les zones les plus à risque se situent principalement autour du bassin méditerranéen, en Italie, dans le sud de la France et en Espagne. Tout n’est pas pour autant perdu d’avance si des mesures sont prises en urgence. L’étude suggère par exemple la réduction de voies bétonnées et l’augmentation d’espaces verts et de cours d’eau. Selon les initiatives mises en œuvre, cette forte mortalité pourrait être limitée de 10 à 90%.