De la nourriture, de l'amour, des portraits officiels, des armures, des vampires et des Hobbits : les expos du mois d’octobre à ne pas manquer.
20 ans - Les acquisitions du musée du quai Branly-Jacques Chirac
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Ouvert en 2006 mais créé dès 1998, le musée du quai Branly-Jacques Chirac a enrichi ses collections pendant 20 ans avec près de 77 000 pièces historiques et contemporaines, mettant à l’honneur les civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Avec cette exposition, le musée revient sur la façon dont se sont constituées ses collections, sur les regards et les critiques qui ont accompagné ce processus, et permet ainsi de montrer au public ce qu’il ne peut généralement pas voir, c’est-à-dire les hommes et les femmes de l’ombre qui font tourner les rouages d’une institution.
Pourquoi c’est cool
Parce qu'ici, la parole est donnée aux conservateurs et professionnels des musées qui nous permettent de comprendre toute l’histoire derrière la formation d’un tel endroit. Mais aussi parce que c’est l’occasion de partir à la découverte des autres et de leurs cultures au travers de ces 20 ans d’aquisitions.
Musée du quai Branly-Jacques Chirac. © Léo Delafontaine
20 ans - Les acquisitions du musée du quai Branly-Jacques Chirac
Du 24 septembre 2019 au 26 janvier 2020
Musée du quai Branly-Jacques Chirac : 37, quai Branly – 7e
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White Grounds à Bétonsalon
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Artiste malaisienne basée à Londres, Mandy El-Sayegh présente ici sa deuxième exposition personnelle, et sa première en France. Placés sous le signe de l’assemblage et de la déconstruction, ses tableaux et sculptures démontrent une volonté d'expérimenter les textures et une curiosité de la matière auxquelles elle incorpore des objets trouvés, imprimés ou jetés. Faisant écho à sa précédente exposition Cite your sources, elle nous montre ici que ses sources lui sont propres et nous propose une exposition à son image, créative et curieuse.
Pourquoi c’est cool
Pour le premier solo-show de l’artiste en France, c’est l’occasion de découvrir une artiste émergeante qui cherche déjà à renouveler son art et à ne pas se figer dans les codes, comme nous le montrent ses œuvres dont le style se forme et se déforme continuellement.
Mandy El-Sayegh, Installation view, 2017. © Mia Dudek
White Grounds (Fonds Blancs)
Du 27 septembre au 14 décembre
Bétonsalon Centre d’art et de recherche - 9 Espl. Pierre Vidal-Naquet - 13e
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De l’amour, au Palais de la découverte
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Quoi de mieux pour se réchauffer cet hiver qu’une expo sur l’amour ? Imprévisible et pleine de surprises, cette exposition se questionne sur ce qu’est ce mystérieux sentiment. Avec la galerie de l’attachement, ce sont plusieurs formes d’amour qui sont présentées, qu’il s’agisse de passion charnelle, d’amour familial, d’amitié ou d’amour désintéressé, celle-ci montre que l’amour s’attache à des individus mais aussi à des objets. Avec la galerie des sciences, ce sont les molécules et les hormones qui sont étudiées.
Pourquoi c’est cool
Parce que cette exposition, c’est aussi une déclaration d’amour du Palais de la Découverte à ses visiteurs. À nous alors, de comprendre grâce à cette exposition, ce qu’est l’amour, comment il se forme et se manifeste, et comment on peut aimer les autres autant qu’on peut s’aimer soi-même.
Marion Berraud, Comment le corps se manifeste
De l’amour
Du 8 octobre 2019 au 30 août 2020
Palais de la Découverte : avenue Franklin-Delano-Roosevelt – 8e
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Kehinde Wiley rencontre Jacques-Louis David au château de Malmaison
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Le château de Malmaison et le Brooklyn Museum s’associent ici pour exposer pour la première fois ensemble le célèbre tableau de Jacques Louis David Le premier consul franchissant les Alpes de 1800 et sa réinterprétation moderne par Kehinde Wiley en 2005. Kehinde Wiley réinterroge la tradition du grand portrait au travers de modèles afro-américains anonymes, confrontés comme lui à leur exclusion d’une partie des récits de l’histoire de l’art. Le musée souligne aussi la permanence des codes de représentation du pouvoir et l’importance des contextes historiques grâce à une riche programmation culturelle qui accompagne cet accrochage.
Pourquoi c’est cool
Kehinde Wiley, c’est un artiste tout simplement extraordinaire. Si vous avez raté ses deux dernières expositions parisiennes, n’attendez plus, c’est ici l’occasion inespérée de voir son travail, et d’en savoir plus sur les combats qu’il mène dans ses œuvres pour mettre en valeur ceux qui sont vus comme des minorités.
Kehinde Wiley, Napoleon Leading the Army over the Alps, 2005
Kehinde Wiley rencontre Jacques-Louis David
Du 9 octobre 2019 au 6 janvier 2020
Château de Malmaison : Avenue du Château de la Malmaison, 92500
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Vampire : de Dracula à Buffy à la Cinémathèque française
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Surgi tout droit des temps sombres du Moyen Âge, le Dracula de Bram Stoker publié en 1897 donne pour la première fois une image au mythe du vampire. Une image qui est vite reprise avec l’émergence du cinema. On passe alors progressivement d’une figure effrayante liée à la mort, à une figure fascinante et inaccessible, aux pouvoirs extraordinaires qu’on aimerait bien s’approprier. Aujourd’hui, le vampire est une figure omniprésente dans les films, séries ou livres qui nous entourent et qui va jusqu’à être une source d’inspiration esthétique pour certaines célébrités. Incarnation de ce que l’humain à de plus pulsionnel, cette exposition retrace l’histoire du mythe aujourd’hui bien ancré dans notre réalité.
Pourquoi c’est cool
Avec Halloween qui approche, c’est l’expo parfaite pour bien démarrer la spooky season ! En plus de l’exposition, un cycle de projections consacrées aux vampires, notamment ceux des plus grands réalisateurs tels que Tim Burton, Francis Ford Coppola ou John Carpenter, viendront nous immerger dans l’antre de ces créatures.
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Vampires : de Dracula à Buffy
Du 9 octobre 2019 au 19 janvier 2020
La Cinémathèque française : 51, rue de Bercy – 12e
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Les canons de l’élégance au musée de l’Armée
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Qu’on le veuille où non, la guerre a toujours fait partie de notre vie. Mais avec cette exposition, c’est un point de vue tourné vers l’esthétique et les représentations que propose le musée de l’Armée. Avec plus de 200 pièces d’armement ou équipements allant du XVIe siècle à nos jours, l’exposition met en lumière des objets d’exception qui permettent aux militaires de se distinguer des civils et d’afficher aussi bien leur statut militaire et leur degré d’autorité que leur identité et le camp qu’ils défendent.
Pourquoi c’est cool
Parce que même si la guerre revêt un aspect barbare et peu soigné, avec ces pièces d’exception, l’attention est donnée au savoir-faire, à la qualité et à la beauté des armes et armures. Un aspect plus délicat qui permet au passage de découvrir comment se forge l’identité d’une nation au travers de ses combattants et comment ceux-ci se distinguent avec prestige.
Armure du dauphin, futur Henri II, entre 1536 et 1547, Paris, musée de l’Armée
Les canons de l’élégance
Du 10 octobre 2019 au 26 janvier 2020
Musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides : 129, rue de Grenelle – 7e
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Hans Hartung et You, les deux nouvelles expos du musée d’Art moderne
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Après de longs travaux, le musée d’Art moderne rouvre avec deux expos incroyables.
La première est consacrée à Hans Hartung, un artiste majeur du XXe siècle, et la seconde à une collection d’œuvres d’artistes contemporains proposée par Lafayette Anticipations.
Hans Hartung, précurseur de l’abstraction, a droit à sa première rétrospective depuis 50 ans. Montrant une grande diversité dans les supports et dans l’innovation technique, ses œuvres souvent reproduites à l’identique sont une réflexion sur le contexte d’après-guerre et sur les questions d’original et d’authentique, à un moment où la reconstruction devient essentielle à tous les points de vue.
You présente quant à elle une collection d’œuvres issues d’artistes français et internationaux, et constitue une donation au musée d’Art moderne, mais aussi la première présentation de cette collection familiale dans un musée, qui cherche à repenser notre rapport à l’art et au monde.
Pourquoi c’est cool
Deux expositions différentes qui se rejoignent pourtant sur un point, celui d’une redécouverte d’œuvres qui explorent les matériaux, les techniques et la capacité des artistes à s’adapter face à un monde en pleine mutation. Avec la réouverture du musée, c’est aussi bien la redécouverte du lieu que des œuvres qui en font sa modernité.
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Hans Hartung, La fabrique du geste. Du 11 octobre 2019 au 1er mars 2020
You, Œuvres de la collection Lafayette Anticipations. Du 11 octobre 2019 au 16 février 2020
Musée d’Art moderne de Paris : 11, avenue du Président-Wilson – 16e
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Je mange donc je suis, au musée de l’Homme
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Enfin une expo consacrée à notre activité préférée : manger ! Le musée de l’Homme nous montre au travers de cette exposition qui regroupe près de 400 objets et photos du quotidien ainsi que quelques installations, comment manger façonne notre identité. Que le repas soit lié à une tradition culturelle, dicté par des croyances magiques associées aux aliments, ou même qu'il s'agisse d'un repas interdit, c’est dans un parcours de découverte de l’autre et de nous-mêmes que nous nous engageons. L’exposition revient aussi sur l’impact environnemental lié à la production de ressources alimentaires, mais aussi sur les questions de genre pour savoir si la nourriture peut elle aussi être genrée.
Pourquoi c’est cool
Déjà parce qu’on adore tous manger. Ensuite parce que l’exposition propose une mise en scène décalée, qui vous fera vous asseoir à la table de l’Élysée ! On peut aussi dialoguer avec une vache fictive sur les différents régimes alimentaires, ou examiner le crâne d’un pâtissier !
Je mange donc je suis
Du 16 octobre 2019 au 1er juin 2020
Musée de l’Homme : 17, place du Trocadéro – 16e
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Marie-Antoinette : métamorphoses d’une image à la Conciergerie
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Marie-Antoinette, c’est une figure féminine emblématique de la France et de la pop-culture depuis près de quatre siècles. Avec cette exposition qui prend place là où elle a passé ses derniers jours, la Conciergerie revient sur le foisonnement de représentations dont elle a fait l’objet aussi bien de son vivant qu’à postérité. Au travers d’accessoires de mode imaginés par de grands créateurs, de portraits peints, sculptés ou gravés par les meilleurs artistes de son temps, ou encore d’extraits de films tels que l’iconique Marie-Antoinette de Sofia Coppola, c’est l’occasion pour tous de découvrir une nouvelle facette de cette femme qui fut un personnage public mais qui a su aussi avoir son espace privé, source de toutes les fascinations.
Pourquoi c’est cool
Parce que tout le monde connaît le nom de Marie-Antoinette. Mais avec cette exposition, c’est un focus sur l’image de celle-ci, dont la représentation est devenue essentielle en France mais aussi au niveau mondial, et qui fait d’elle aujourd’hui une représentante de la féminité à la française.
Marie-Antoinette, Sofia Coppola, 2006
Marie-Antoinette : métamorphoses d’une image
Du 16 octobre 2019 au 26 janvier 2020
La Conciergerie : 2, boulevard du Palais – 1er
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Kiki Smith à la Monnaie de Paris
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Exposition à l’ampleur exceptionnelle, c’est près d’une centaine d’œuvres allant de 1980 à nos jours qui s’exposent sur 1000 m2. Visant à refléter la grande diversité de la pratique de l’artiste américaine qui explore le bronze, le porcelaine, le verre ou encore la cire, ces œuvres montrent aussi une fascination pour le corps humain et le rôle social de la femme. Avec une perspective féministe, elle s’empare de grandes figures féminines bibliques pour en proposer de nouvelles représentations à la croisée d’univers fantastiques et populaires.
Pourquoi c’est cool
La Monnaie de Paris donne dans ses expositions une attention particulière aux artistes femmes et à l’exploration de différents matériaux. Avec Kiki Smith, ces deux aspects sont réunis pour nous emporter dans une traversée où le corps et la matière sont au centre de tout.
Kiki Smith, Untitled, 1995 © Ellen Page Wilson
Kiki Smith
Du 18 octobre 2019 au 9 février 2020
Monnaie de Paris : 11, quai de Conti – 6e
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Tolkien, voyage en Terre du Milieu à la Bibliothèque Nationale de France
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En 1937, J.R.R.Tolkien, professeur de langues et littératures médiévales d’Oxford, publie Le Hobbit et devient une des figures les plus importantes du XXe siècle. Aujourd’hui encore, son œuvre est considérablement ancrée dans la culture populaire et a fait l’objet d’adaptations en tous genres. Avec cette exposition, la Bibliothèque Nationale de France dévoile à la fois l’homme et son œuvre, avec la plus grande exposition réalisée à ce sujet, en collaboration avec la Bodleian Library d’Oxford.
Pourquoi c’est cool
Parce que cette expo est conçue comme un voyage en Terre du Milieu, qui nous permet d’appréhender un imaginaire forgé de toutes pièces, qu’il s’agisse des paysages, des peuples mais aussi des langues créées par l’auteur. L’occasion aussi de découvrir des dessins et manuscrits originaux, bref des pièces d’exception à ne pas manquer !
Tolkien fumant la pipe dans son bureau de Merton Street © Billett Potter
Tolkien, voyage en Terre du Milieu
Du 22 octobre 2019 au 16 février 2020
Bibliothèque Nationale de France : quai François-Mauriac – 13e
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