Le cinéma est plein d’obsessions. Des lieux, des objets, des moments de vie y reviennent sans cesse, comme des passages rituels. La boîte de nuit fait partie de ces rituels immortalisés en images. Tristes ou exultant.es, seul·es ou accompagné·es, endimanché·es ou mal sapé·es, déchaîné·es ou très sages — peu importe comme on est au départ, car tous les chemins mènent au club.
10. Blade Runner de Ridley Scott (1982) :
Dans le futur, il y a toujours des clubs, avec des vêtements plus extravagants, une technologie avancée, mais une ambiance étrangement années 50. Harrison Ford y incarne un détective privé, qui interroge des suspects hostiles dans une atmosphère feutrée et pesante.
9. After hours de Martin Scorsese (1985) :
C’est un choc des cultures quand le costard cravate rencontre les punks déjantés. Ça donne une moitié d’Iroquoise sur fond de musique trop forte et un mec traumatisé.
8. Les prédateurs de Tony Scott (1983) :
Deneuve et Bowie en vampires tueurs qui choisissent leurs proies, c’est culte. Le club est un endroit où les corps se lâchent et la vigilance se relâche, les vampires l’ont bien compris. Ce soir, c’est buffet à volonté.
7. Traninspotting de Dany Boyle (1996) :
Au milieu de la foule qui s’amuse et s’enlace, il y a une fille aux airs de fée qui fait la gueule. Coup de foudre implacable pour Mark qui aime tout ce qui sort du cadre.
6. Diamond Island de David Chou (2016) :
Deux frères vivent à Phnom Penh, une ville en pleine mutation où les hôtels de luxe se multiplient et où les habitants peinent à trouver leur place. Dans le tumulte d’une boîte de nuit, l’un murmure à l’autre son départ, un aveu discret et lourd de sens.
5. Une jeunesse dorée de Eva Ionesco (2019) :
Paris 1979, deux jeunes découvrent les fêtes grandioses organisées au Palace, la boite la plus branchée de la capitale, et seront emportés par son tourbillon.
4. Les Affranchis de Martin Scorsese (1990) :
L'un des travellings les plus connus du cinéma qui nous fait découvrir les coulisses d’un célèbre club de Manhattan. Ray Liotta joue au boss qui a tous les accès, une démonstration de force plus silencieuse que les coups de feux. Mais le message est passé.
3. 120 Battements par minutes de Robin Campillo (2017) :
Années 90, les militants d'Act Up s’activent pour lutter contre l’indifférence face à l’épidémie de sida qui touche en masse la communauté LGBTQ+. Le soir, iels dansent en club pour célébrer la vie avant qu’elle ne soit arrachée.
2.Babel de Alejandro González Iñárritu (2006):
Babel est un film dramatique américano-mexicano-franco-maroco-japonais. Parmis les 4 trajectoires que l'on suit à travers le monde, Chieko est une ado malentendante qui n’a pas tellement expérimenté la vie. Elle découvre l’intérieur d’une boîte de nuit, et tout nous paraît nouveau à nous aussi.
1. Beau travail de Claire Denis (2000) :
Denis Lavant dans la peau d’un général autoritaire à l’homosexualité refoulée, face à son reflet. Une scène finale de danse solitaire qui transpire le lâcher-prise sur « Rhythm of the Night».
