La Cinémathèque française accueille pour la sixième année consécutive son festival du film restauré, du 7 au 11 mars. Avec une programmation ultra riche répartie dans cinq lieux parisiens et un parrain une nouvelle fois très prestigieux (Wim Wenders), Toute la mémoire du monde a pour ambition de faire découvrir aux spectateurs des films anciens dans une forme proche de leurs origines.
Il s'agit ici de rendre hommage au travail fourni par les archivistes, les historiens, les mécènes, les studios et les laboratoires pour sauver les œuvres du passé. A travers une programmation extrêmement dense et diversifiée, le festival donne l'occasion de découvrir ou redécouvrir des films classiques, mais aussi des pépites oubliées ou rarement diffusées. L'événement se déroule sur cinq jour et s'articule autour de différentes thématiques, rencontres, ateliers et ciné-concerts qui donneront lieu, bien sûr, à de très nombreuses projections de films.
Hommages
Wim Wenders, Stefania Sandrelli, Peter Nestler, Russ Meyer. Quatre grands noms du cinéma, quatre filmographies passionnantes.
Commençons avec Wim Wenders, parrain du festival cette année. Le réalisateur de Paris, Texas bénéficie, en plus d'un hommage à son œuvre avec la diffusion de 9 de ses films, d'une carte blanche à l'occasion de laquelle il présentera quatre films de son choix. Il donnera également une master class, une conférence, et se prêtera à une séance de dédicaces.
Stefania Sandrelli est, avec Sophia Loren, Monica Vitti ou Alida Valli, une icône du cinéma italien. C'est à l'occasion de la restauration de l'immense Novecento de Bertolucci que la Cinémathèque française la reçoit et présente du coup une rétrospective des films où elle a figuré, ainsi qu'une master class qu'elle présidera.
Peter Nestler est un cinéaste allemand âgé de 80 ans. Grâce au travail de la Deutsche Kinemathek, qui collecte et restaure son œuvre depuis des décennies, il est aujourd’hui reconnu comme un auteur majeur du cinéma allemand. Enfin. Là aussi, une rétrospective lui est consacrée avec pas moins de 15 films projetés, ainsi qu'une leçon de cinéma, dispensée par le maître en personne.
Russ Meyer est l'inventeur, dans les années 70, du "nudie", des films qui mettent en scène des femmes à forte poitrine dans des scénarios simplistes empreints de violence et d'érotisme. Toute la mémoire du monde lui consacre une nuit entière (celle du samedi 10 mars) en diffusant quatre de ses films les plus connus : Faster Pussycat! Kill! Kill! ; Megavixens ; Orgissimo (Hollywood Vixens) et Supervixens. On vous fait d'ailleurs gagner 10x2 places pour cette nuit exceptionnelle grâce au jeu-concours en bas de page.
Faster Pussycat! Kill! Kill!
La mémoire du monde
La mémoire du monde, cinématographiquement, se définit par les films produits à un certain moment de l'Histoire à un certain endroit sur Terre. Ainsi, le festival propose des cycles bien particuliers, tels qu'une filmographie non exhaustive du film noir mexicain, les perles rares du cinéma hongrois (avec une leçon de cinéma d'István Szabó), le retour aux films "belle époque" opéré à Hollywood dans les années 40 et 50, et ce qui se faisait à Londres au temps du cinéma muet.
Cinéma d'un autre temps
Le festival ressuscite le cinérama, l'une des expériences hollywoodiennes les plus spectaculaires d'après-guerre. Considéré comme l'ancêtre de l'IMAX, ce procédé cinématographique consiste à montrer au spectateur certaines séquences-clés, parmi les plus mémorables et les plus excitantes, récoltées aux quatre coins du monde.
Enfin, et d'une manière échappant à toute catégorisation, la Cinémathèque française vous propose une sélection de restaurations menées récemment en France et dans le monde. Un programme par nature éclectique, avec de grands films, certains absents des écrans depuis longtemps.
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