10 films réalisés par des femmes qui imposent le respect

undefined 8 mars 2019 undefined 20h05

Inès Agblo

En soi, il n’y a pas de journée spécifique où il faudrait rendre hommage aux femmes et à leurs talents. Toutefois, il est d’usage de davantage les mettre en lumière le 8 mars. Ainsi, nous avons ici choisi de mettre en avant des réalisatrices de talent à travers des œuvres phares.

Bien que j’en avais d’ores et déjà conscience, je dois admettre que la composition de ce top a été consternante. Des réalisatrices de talent, on peut en trouver facilement, certes. Le problème, c’est qu’elles sont baignées dans un océan de cinéastes masculins qui tirent toute la couverture.

Évidemment, on ne remet pas en question la qualité du travail de ces messieurs de l’industrie. Disons simplement qu’ils prennent énormément de place et qu'il serait bon également de valoriser ces femmes toutes aussi capables d’élaborer des films brillants.

Pour preuve, on a sélectionné 10 films réalisés par des créatrices hors pair. Nous avons séléctionné ces œuvres qui mettent en scène des femmes, par des femmes, avec brio.


Suzanne, réalisé par Katell Quillévéré

S’il sera beaucoup question de duo réalisatrice/actrice par la suite, ce cas de figure est basé sur un trio assez incroyable formé par Katell Quillévéré derrière la caméra et Sarah Forestier, sœur d’Adèle Haenel dans Suzanne. Sur plusieurs décennies, le spectateur accompagne Suzanne, mère-adolescente, dans les péripéties d’une vie déchue par la passion qui la lie à Julien. Tout est bon : la bande-son, le jeu, la réal'. On tire juste notre chapeau.

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Frida, réalisé par Julie Taymor

Pour s’attaquer à un biopic sur l’icône Frida Khalo, il fallait avoir une sacré paire d’ovaires. Et c’est un attribut que partagent à la fois Salma Hayek (interprète principale, nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle) et Julie Taymor, la réalisatrice. Cette rencontre donne naissance à une œuvre de près de 2 heures sur l'une des plus grandes femmes peintres que le monde de l’art a connu, souvent citée parmi les meilleurs biopics.

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Mustang, réalisé par Deniz Gamze Ergüven

Le film n’a plus rien à prouver : en plus d’avoir été un succès public, Deniz Gamze Ergüven a aussi raflé 4 César alors qu’il s’agissait de son premier film (rien que ça). Recette de sa réussite ? Sublimer un groupe de cinq sœurs élevées selon les traditions patriarcales de leur foyer en Turquie. Une ode à la liberté au sein d’une prison, au sens propre comme figuré.

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Le bal des actrices, réalisé par Maïwenn

Le choix aurait aussi pu se porter sur Mon Roi, mais voilà… Le bal des actrices met à l’honneur le modèle du faux-documentaire, avec une autodérision qui apporte beaucoup à un film porté sur des actrices, mais surtout sur des portraits de femmes. Et du cinoche mené par plusieurs femmes mises en vedette, ça n’est malheureusement pas fréquent.

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La guerre est déclarée, réalisé par Valérie Donzelli

Si notre palmarès regroupe des films de femmes sur des femmes, il est ici question d’un couple. En effet, La guerre est déclarée suit le véritable combat de Roméo et Juliette (Jérémie Elkaïm et Valérie Donzelli dans la vie) pour la santé de leur fils atteint d’une rare tumeur au cerveau. Une pépite à plébisciter en sachant que la boss Donzelli a tourné le film avec un objectif.

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Peur de rien, réalisé par Danielle Arbid

Beaucoup, auxquels je me joins, sont tombé(e)s amoureux(se) de Manal Issa, l’actrice principale du film, au visionnage de Peur de rien. La chose ne se limite pas à son physique, mais l’attraction, la force, l’énergie dégagées. Face au long-métrage, on s'est aisément passionné pour cette jeune femme libanaise qui cherche à mener sa barque dans la capitale, au rythme de ses amours, ses études et de son combat pour rester à Paris. Merci Danielle Arbid !

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La danseuse, réalisé par Stéphanie Di Giusto

On aime Soko parce que c’est le genre de bad ass qui ne s’excuse pas pour qui elle est. Et on l’aime d’autant plus quand elle porte sur ses épaules le rôle principal du film de haut vol, La danseuse, signé Stéphanie Di Giusto. On vit avec elle le parcours éreintant de la danseuse Loïe Fuller.

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Monster, réalisé par Patty Jenkins

Des adaptations consacrées à de véritables tueurs en série, nous pouvons facilement en citer. Par contre, des femmes criminelles ? Bon… Les uns comme les autres sont des vilains, mais Monster est venu dans cet océan de criminalité masculine mettre en scène une Charlize Theron, usuellement perçue comme une pure icône glamour, dans la peau de la tueuse Aileen Wuornos. Résultat : l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice et un film qui prend aux tripes.

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Ava, réalisé par Léa Mysius

Pourtant âgée de 13 ans seulement, le personnage d’Ava se distingue par un vrai tempérament de femme. Avec des dialogues très bien écrits et une épopée rythmée par l’amour et la fougue de la jeunesse, on est aisément emportés tout au long d’Ava. Une réussite due à la maîtrise de la cinéaste, mais aussi l’interprétation de Noée Abita.

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Marie Antoinette, réalisé par Sofia Coppola

Nous aurions aussi pu citer The Virgin Suicides, intéressant puisqu’il s’agit d’un héros masculin filmé par une réalisatrice. Toutefois, on remercie Sofia Coppola d’avoir capturé de manière si singulière la mutinerie et l’insolence de la duchesse. Un rôle très bien porté par une Kirsten Dunst qui avait déjà brillé au sein des sœurs Lisbon.

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Quelques séries...


Chewing Gum, par Michaela Coel

Michaela Coel fait partie de ces wonderwomen à l’image de Lena Dunham qui ont créé leur propre série, et qui y joue également. En plus de mener la baraque comme personne, elle peut se vanter d’avoir monté une série aussi drôle qu’inédite suivant le parcours de Tracey, une jeune Anglaise élevée par une mère catholique, qui explore ses limites notamment au sein de sa sexualité.

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Girls, par Lena Dunham

Nous l’avons évoqué à plusieurs reprises : Lena Dunham a – qu’on le veuille ou non – chamboulé l’univers du petit écran. Elle a réussi à briser bon nombre de tabous liés à la sexualité féminine, mais aussi au corps féminin souvent sujet aux diktats de l’audiovisuel. On t'aime Lena !

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Top of the Lake, par Jane Campion

Vous vous attendiez peut-être à ce que l’on mentionne La leçon de piano plus haut, mais il fallait absolument qu’il soit question de la série signée Jane Campion. Elisabeth Moss est connue pour avoir porté des rôles très impactants au niveau des réflexions liées au féminisme (The Handmaid’s Tale, Mad Men) et c’est le cas devant l’objectif de la patronne Campion. En suivant le personnage de Robin, femme détective, la réalisatrice quitte toute utopie et souligne la difficulté d’être une femme, particulièrement dans ce cadre masculin.

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