5 rôles iconiques pour lesquels on retiendra Maggie Smith

undefined 27 septembre 2024 undefined 17h00

Clémence Varène

Elle aurait fêté ses 90 ans au mois de décembre. Margaret Natalie Smith, plus connue sous le nom de Maggie Smith, est morte ce matin. Une immense perte pour le monde du cinéma, qui voit disparaître l’un de ses plus grands talents. En effet, l’actrice faisait partie des comédiennes britanniques les plus récompensées de l’histoire. Deux Oscars, trois Golden Globes, six BAFTA, trois Emmy Awards, elle fait partie des rares personnes à avoir raflé la Triple Crown of Acting regroupant Oscars, Emmy Awards et Tony Awards. Pourtant, même si elle compte plus d’une soixantaine de rôles sur le grand écran, certains sortent un peu du lot.


Minerva McGonagall, Harry Potter (2001-2011)

Forcément, on commence par le plus évident, mais pour toute une génération de moldus, Maggie Smith est, et restera à jamais, le professeur McGonagall, personnage incontournable de la saga Harry Potter. Pendant 8 films, elle a incarné la directrice à la fois sévère et juste de la maison Gryffondor, nous livrant certaines des scènes les plus marquantes de la série. On pense notamment à son air grave lors de son hommage à Dumbledore, à la fin de L’Ordre du Phoenix, ou à son air enfantin lorsqu’elle peut enfin faire usage du sort « Piertotum Locomotor » dans Les Reliques de la Mort partie 2. Le monde des sorciers vient une fois de plus de perdre un peu de sa magie.


Lady Violet Crawley, Downton Abbey (2010-2022)

Elle incarnait la comtesse de Grantham comme personne. Avec son flegme british inimitable et son côté pincé, elle nous a fait rire à en pleurer grâce à ses réflexions sans pitié, que ce soit envers le personnel de la famille qu’envers ses propres enfants et petits-enfants. Pendant 6 saisons et 2 films, elle nous a régalés grâce à ses répliques acerbes et à son amitié teintée de rivalité avec Isabelle Grey. Et malgré tout, on a apprécié tout au long des épisodes une grande sensibilité, un amour infini pour les siens, caché derrière son caractère autoritaire. Une prestation immense, considérée par beaucoup comme le dernier grand rôle de sa carrière, qui lui valut d’ailleurs sa dernière récompense en 2016.


Wendy Darling, Hook ou la revanche du Capitaine Crochet (1991)

Ce n’est peut-être pas le rôle le plus important de sa carrière, pourtant nos cœurs d’enfants garderont à jamais gravée son interprétation hyper juste de Wendy Darling, devenue une grand-mère aimante, prête à tout pour sa famille, et son amour de jeunesse, Peter, devenu grand. Une prestation pleine de sensibilité, qui contribue à rendre ce film un peu plus magique qu’il ne l’est déjà. Voilà pourquoi on estime qu’il a une place tout aussi méritée que les autres dans ce top, et on espère que cette mention donnera à certains l’envie de se refaire ce chef-d’œuvre en accordant un peu plus d’attention à ce personnage un peu secondaire. Et d'apprécier le maquillage pour la vieillir (elle n’avait que 56 ans), qui n’a pas pris une ride !


Jean Brodie, Les Belles Années de miss Brodie (1969)

C’était sa première consécration. En 1969, Maggie Smith remporte l’Oscar de la meilleure actrice pour son rôle de Jean Brodie. On y découvre une jeune Maggie Smith dans le rôle d’une professeure écossaise singulière pendant l’entre-deux-guerres. De manière peu conventionnelle, elle se fait sa place dans une école pour fille, pour apprendre à ses élèves des valeurs bien plus importantes que les maths ou la littérature. Un scénario impeccable, qui ne fait jamais dans la facilité, porté par des acteurs remarquables, et notamment une Maggie Smith encore aux portes de son succès. Un classique britannique comme on les aime à (re)découvrir maintenant plus que jamais.


Ses rôles théâtraux

Si Maggie Smith est principalement connue pour ses prestations pour le 7e art, elle est aussi (et peut-être même surtout) une comédienne connue et reconnue. Elle compte plus de 80 pièces à son actif, dont certains rôles absolument fantastiques. Grâce à son talent indéniable, elle a eu la chance de porter sur les planches tous les plus grands textes de Shakespeare, Ionesco, Anouilh ou encore Tchekhov, et ce, dans tous les plus grands théâtres d’Angleterre. Et si on avait à notre disposition un retourneur de temps, on n'hésiterait pas une seconde, et on se rendrait à Oxford en 1952, pour avoir la chance de la voir incarner Viola dans La Nuit des Rois, sans doute l’un des rôles les plus forts écrits par le plus célèbre des dramaturges anglais.