Vidéo : le sublime hommage de Kenzo à la culture club

undefined 16 janvier 2017 undefined 00h00

Agathe

L’ampleur de la culture club sur notre quotidien s'affiche un peu plus à mesure que le temps passe. De la littérature aux arts graphiques, l’engouement produit par ce mode de vie et d’expressions sensorielles se distille brillamment dans un prisme toujours plus large. Kenzo, pour sa collection Resort & Homme, printemps-été 2017, en est l’exemple parfait.


Club Ark Eternal
, dirigé par Partel Oliva et chorégraphié par Ryan Huffington, se place tel un hommage à la porosité caractéristique de la culture club entre politique, danse et phénomènes sociaux. Cette vidéo consacre la culture club en tant que « puissante source d’énergies alternatives contre le racisme, la répression sexuelle et la violence sociale », tout en justesse subliminale. 

Inspiré par la kizomba, la cousine congolaise du zouk, la vidéo propose un enchaînement saccadé de divers tableaux tous représentatifs d’un instant-clef de la nuit : le point de rupture qui s’opère lorsque le corps et l’esprit ne tiennent plus qu’à la musique. 

Partel Oliva l’explique ainsi : « c’est un film sur la danse mais sans prendre la danse comme un acquis. Nous avons montré la vidéo d’un homme à l’équipe, un profane qui danse avec un tel abandon qu’il semble pris dans ses pensées, sur le point de faire une découverte. C’est sur la danse comme plaisir et comme privilège. »

La beauté du film est très vite saluée mais c’est surtout la capacité plastique de Kenzo à proposer différents médiums pour mettre en avant ses créations et sa vision qui ravit le plus. La culture club se voit bien souvent réduite aux clichés des cool kids 90 dont l’ambition suprême se résume à sa droguer. Ici, ce n’est pas le cas.

Club Ark Eternal sonne juste dans le brouhaha sombre d’une culture malmenée. C’est beau, légèrement féroce et ça fait du bien à regarder.