La quatorzième édition du festival le plus protestataire de France se déroulera à nouveau à Paris du 7 au 14 mars. Une exploration des esthétiques les plus avant-gardistes de la musique entre l’Eglise Saint-Merry, le Théâtre de Vanves, la Médiathèque Musicale de la Ville de Paris, L’Echangeur et le FGO-Barbara.
Sonic Protest est un véritable OFNI (pour Objet Festivalier Non-Identifié) qu’on ne sait absolument pas où placer. Festival de poche ? Festival bizarroïde ? Festival défricheur ? Un peu tout ça à la fois. Pour cette quatorzième édition, en tout cas, les organisateurs promettent “un parcours dans les musiques et formes créatives non normées et audacieuses.” Entre performances musicales osées, conférences, ateliers, expositions, projections et rencontres, Sonic Protest n’a plus rien à prouver en matière de brouillage des frontières et de mise à bas des convenances.
Et c’est le moins que l’on puisse dire quand on regarde la programmation ! D’ailleurs, ils le disent eux-mêmes. Au Sonic Protest, on trouve “des vieux, des jeunes, des têtes connues, des figures historiques, des jeunes pousses et des découvertes made in Protest”. Un grand schmilblick chapeauté par une volonté claire : “Ne pas céder à la pression commerciale, ni à la dictature de l’actualité.”
Il n’y a en effet qu’à Sonic Protest que vous pourrez retrouver, sur la même programmation, une intelligence rare de la techno expé (Thomas Brinkman) en collaboration sonique avec un percussionniste japonais (Seijiro Muraya), mais aussi un célèbre musicien de raï de la ligne 2 du métro parisien (Mohammed Lamouri) côtoyant un émerveillé du dépassement des possibles musicaux (Thomas Tilly) ou des acharnés du punk français (Satan).
Et ce n’est vraiment qu’une toute petite partie des artistes programmés - toujours plus chelous, toujours plus révolutionnaires, toujours plus expérimentaux, toujours plus éclectiques, toujours plus protestataires.
Sonic Protest
Du 7 au 11 mars
Plusieurs lieux
Pass Festival : 70€